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«En partenariat avec les autorités compétentes et les institutions de formation professionnelle, nous parvenons à créer des emplois directs et indirects»

«En partenariat avec les autorités compétentes et les institutions de formation professionnelle, nous parvenons à créer des emplois directs  et indirects»

Le Matin : SENER représente l’un des modèles de coopération réussie entre le Maroc et l’Espagne. Comment évaluez-vous cette relation à votre niveau et au niveau économique en général ?
Anas Raisuni :
Le Maroc et l’Espagne ont considérablement renforcé leurs liens commerciaux et économiques ces dernières années. Depuis 2012, l’Espagne est devenue le premier partenaire stratégique et économique du Royaume. C’est dans cet esprit que nous considérons le Maroc comme un pays prioritaire dans notre stratégie de développement à l’international. Nous collaborons avec les différents acteurs publics dans la mise en œuvre des programmes énergétiques du Royaume, mais également dans le cadre du développement des activités industrielles du pays, de manière plus générale. Nous travaillons avec l’ensemble des parties prenantes à travers des partenariats solides et basés sur la confiance. Nous nous engageons aussi à soutenir l’émergence d’un tissu économique local grâce au déploiement et à la promotion d’initiatives, mises au service des communautés. À titre d’exemple, nous accompagnons les autorités dans leur programme de formation professionnelle et nous soutenons des projets à forte valeur ajoutée sociale et environnementale.

Le transfert des compétences et la formation sont au cœur de l’activité SENER au Maroc. Pourquoi ce choix et quelles sont vos priorités à ce niveau ?
Effectivement, SENER place la formation comme un des facteurs clés de succès de ses différents projets stratégiques. Nous capitalisons sur une longue expérience dans la formation des communautés locales dans les différents pays dans lesquels nous sommes présents. Nous investissons ainsi dans des programmes pragmatiques en phase avec les évolutions rapides du secteur de l’énergie et de l’environnement. En partenariat avec les autorités compétentes et les institutions de formation professionnelle, nous parvenons à créer des emplois directs et indirects et à promouvoir, parallèlement, des talents qualifiés. 
Ces derniers sont ensuite intégrés dans les différentes centrales que nous développons au Maroc.

Vous avez développé des partenariats avec l’OFPPT dans le domaine des énergies renouvelables. Où en êtes-vous aujourd’hui et comptez-vous cibler d’autres secteurs ?
Notre expérience au Maroc se base sur l’innovation et le transfert technologique. Cette approche est au cœur de notre plan de développement stratégique au Maroc. Par exemple, dans le cadre d’une convention avec l’OFPPT et Masen, nous avons lancé un programme de formation qualifiante sur l’énergie solaire à concentration. Cette formation dure trois mois et couvre les différents métiers pour répondre aux besoins spécifiques en capital humain qualifié et pointu. Elle profite majoritairement aux jeunes de la région d’Ouarzazate. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons assisté à la promotion des deux premières classes. Dès lors, elles ont été intégrées pour soutenir nos équipes opérantes à NOOR II et à 
NOOR III. C’est une initiative que nous souhaiterions dupliquer et généraliser et qui garantira, sans doute, la disponibilité d’un capital-compétence, et soutiendra le développement socioéconomique du pays, au service du citoyen et de l’environnement.

Vous formez les jeunes aux métiers des énergies renouvelables en misant beaucoup sur les évolutions technologiques. Dans une ère de plus en plus digitalisée et dématérialisée, comment SENER se positionne-t-il dans cette nouvelle économie ?
La Digitalisation chez SENER est un principe qui va au-delà de la simple mutation ou transformation. Beaucoup confondent digitalisation et sauvegardent des données sur du Cloud par exemple. La digitalisation est pour nous un véritable outil de performance qui peut donner, de manière instantanée, du sens aux données dans un contexte relativement très large. De la conception de l’usine jusqu’à sa fin utile, la gestion du Big Data nous permet de piloter toutes les phases de vie de l’usine en y apportant efficience et performance. Le Big Data est un long processus d’apprentissage, indépendant des équipes, des instruments et des machines nécessaires pour le fonctionnement d’une usine. C’est un moyen d’appliquer, en connaissance de cause, le résultat de cet apprentissage pour maximiser, d’une manière rationnelle, la valeur de l’usine tout au long de sa vie utile sans que son histoire puisse la limiter. Nous sommes ainsi à l’ère de l’industrie 4.0 qui permet aux usines avancées de se nourrir de leur propre expérience, à travers de l’amélioration et de l’adaptation constante. 

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