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Les participants plaident pour une synergie renforcée entre les sciences de l'ingénieur et les sciences de la santé

Les participants aux travaux de la 14e session plénière solennelle annuelle de l'Académie Hassan II des sciences et techniques ont souligné l'importance de créer des synergies entre les sciences de l'ingénieur et les sciences de la santé pour la promotion de la recherche scientifique, au service des solutions de prévention et de thérapie. Intervenant à l’ouverture de cette rencontre tenue sur le thème «Ingénierie et médecine au service du diagnostic, de la prévention et de la thérapie», le ministre de l'Éducation nationale Saïd Amzazi a affirmé que le cloisonnement des disciplines et l’hyperspécialisation qui caractérisent la recherche scientifique ne permettent plus de saisir les réalités du monde actuel et les défis qui en découlent, lesquels nécessitent d’être appréhendés suivant une approche résolument holistique.

Les participants plaident pour une synergie renforcée entre les sciences de l'ingénieur et les sciences de la santé
Le secrétaire perpétuel de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, Omar Fassi Fihri.

Le ministère de la Santé procédera, en collaboration avec le ministère de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique, dans quelques jours au lancement d’un appel à projets portant sur une valeur de 50 millions de dirhams en vue de développer l’intelligence artificielle et intégrer les technologies y afférentes dans la recherche scientifique. C’est ce qu’a annoncé, mardi dernier à Rabat, Saïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Intervenant à l’occasion de l’ouverture de la 14e session plénière solennelle de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, le responsable gouvernemental a appelé le Comité interministériel de la recherche composé des 19 départements à se réunir dans les plus brefs délais afin d’élaborer une véritable stratégie pour la recherche nationale, particulièrement en ce qui concerne les mécanismes de sa gouvernance et de son financement, rappelant dans ce sens que le budget accordé à la recherche et au développement ne dépasse pas 1% du PIB. Une insuffisance que l’Organisation de coopération et de développement économiques et la Banque mondiale pointent régulièrement du doigt comme étant une entrave aux ambitions de croissance affichées par le Royaume, souligne M. Amzazi.
Établissant un diagnostic de la situation de la recherche scientifique au Maroc, le ministre de l’Éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a indiqué que le cloisonnement des disciplines et l’hyperspécialisation, qui caractérisent la recherche scientifique depuis plusieurs décennies, ne permettent plus de saisir les réalités du monde actuel et les défis qui en découlent, lesquels nécessitent, eu égard à leur degré de complexité, d’être appréhendés sous les angles à la fois de l’interdisciplinarité, de la multidisciplinarité et de la transdisciplinarité, autrement dit l’adoption d’une approche résolument holistique. «Nous estimons que les interactions et rétroactions entre sciences et techniques, sciences humaines, politique et économie doivent désormais présider à l’élaboration de tous les projets de développement, d’où un besoin crucial de renforcer les compétences de notre corps scientifique, et de lui inculquer, dès l’étape de sa formation, cette culture de l’interdisciplinarité. La médecine, en particulier, est un parfait exemple de ce que peut apporter cette ouverture sur les autres disciplines. Elle se nourrit notamment des innovations des nanotechnologies, du nucléaire et de l’informatique. Elle s’adapte sans complexes à l’ère du big data et des biotechnologies, pour déchiffrer et décoder des pathologies grâce à d'innombrables et providentiels outils», explique le haut responsable gouvernemental.
Abondant dans le même sens, le Chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a souligné, dans son allocution à l’ouverture de cette rencontre, l’intérêt de créer les synergies nécessaires entre les sciences de l'ingénieur et les sciences de la santé pour la promotion de la recherche scientifique, au service des solutions de prévention et de thérapie. Le Chef de l’Exécutif a plaidé dans ce sens pour le renforcement des liens entre les centres hospitaliers universitaires (CHU) et les universités en créant des centres d’investigations cliniques qui fonctionneront en synergie avec les plateformes universitaires, ajoutant que ces pôles hospitalo-facultaires et universitaires auront pour mission de mettre en phase le fondamentaliste, le clinicien et le secteur de l’ingénierie. Il convient de rappeler que la 14e session plénière solennelle annuelle de l'Académie Hassan II des sciences et techniques se tient avec la Haute Approbation de S.M. le Roi Mohammed VI. Elle est placée cette année sous le thème «Ingénierie et médecine au service du diagnostic, de la prévention et de la thérapie». 


Impact bénéfique des avancées technologiques sur la médecine

Le secrétaire perpétuel de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, Omar Fassi Fihri, a souligné, mardi soir à Rabat, l’impact bénéfique des avancées technologiques et des progrès scientifiques sur la médecine et en matière de traitement des maladies. Les avancées technologiques dans différentes disciplines, en sciences physiques, en mathématiques et en sciences chimiques, sont de nature à favoriser le traitement d'un certain nombre de maladies assez fréquentes au Maroc, notamment les maladies cardiovasculaires, l’orthopédie, les cancers et les affections neurologiques, a expliqué M. Fassi Fihri à l'ouverture de la 14e session plénière solennelle annuelle de l'Académie Hassan II des sciences et techniques sous le thème «Ingénierie et médecine au service du diagnostic, de la prévention et de la thérapie».
La recherche, le développement et l’innovation, surtout en matière technologique, sont les moteurs de la croissance économique, de la production de nouveaux produits, des soins de santé, de la protection de l’environnement, de l’accroissement de l’espérance de vie, a-t-il ajouté, précisant qu’en 250 ans, l’espérance de vie a plus que triplé passant de 25 ans à 80 ans. «Dans un monde où les économies des nations sont de plus en plus fondées sur le savoir et la technologie, le renforcement des capacités nationales dans ces domaines n’est pas un luxe, mais une nécessité, qui passe par le développement d’une solide base nationale scientifique et technologique», a-t-il relevé. Il a mis l’accent d'autre part sur le rôle de l’intelligence artificielle dans plusieurs domaines, notamment celui de la santé, en l’occurrence la médecine prédictive, le traitement personnalisé et la chirurgie assistée par ordinateur. Dans ce contexte, il a relevé que l’augmentation de la puissance des ordinateurs ainsi que le recours aux big data, ou données massives, donneront au médecin des moyens encore plus performants pour des traitements personnalisés.

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