Patrice Carteron victime de sa gestion de l’effectif

C’était dans l’air depuis quelques semaines, c’est désormais officiel. Le Raja de Casablanca s’est séparé à l’amiable de son entraîneur Patrice Carteron. Cette décision peut paraître surprenante, tant les résultats du club n’étaient pas si chaotiques que ça. Il faut peut-être chercher les raisons de cette décision dans sa gestion du groupe et dans la volte-face du public rajaoui qui demande sa tête depuis la défaite face à la Renaissance de Zemamra en Coupe du Trône.

Difficile de croire que la défaite face au Youssoufia de Berrechid en Botola D1 est derrière le limogeage de Patrice Carteron. Cette défaite, la première du club en championnat, n’a aucune conséquence sur le club, étant donné que le championnat est encore à ses débuts. Le technicien français fait apparemment les frais de la grogne des supporters du club sur les réseaux sociaux qui demandaient sa tête. Un temps choyé et adoré par les supporters qui l’appellent affectueusement «Ba Driss» (depuis la victoire en Supercoupe d’Afrique), le technicien français est très vite tombé en disgrâce chez les fans du club. Deux événements expliquent cette volte-face des supporters. Le premier est le recrutement du défenseur malien Coulibaly qui s’est avéré être un flop et a poussé la direction du club à s’en séparer. Le second est l’élimination en 16e de finale de la Coupe du Trône face à la Renaissance de Zemamra. Un revers qui est resté en travers de la gorge des supporters. L’autre fait qui a accéléré son limogeage est son incapacité à contrôler le vestiaire.

Plusieurs actes d’indiscipline ont été enregistrés dans le vestiaire des Verts. Certains joueurs venaient régulièrement en retard aux entraînements. Et d’autres ne respectaient plus ses consignes, à l’image de Mahmoud Benhalib qui s’était révolté contre lui quand il a su qu’il n’allait pas être titulaire face au Raja de Béni Mellal, lors de la première journée de la Botola. Autant de facteurs qui ont fragilisé le technicien français et ont fini par le pousser dehors, même si ses résultats avec le club ne sont finalement pas si décevants que ça.

Abderrahmane Ichi | 12 Novembre 2019 À 16:42