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Un demi-siècle de rayonnement et de prestige pour notre patrimoine culturel ancestral, à travers le plus ancien festival musical du Maroc. Sans pour autant oublier que cet événement n’a pas manqué de connaitre quelques déboires, à cause des deux arrêts qu’il a subis : le premier avant 1999 et le second de 2014 à 2017. Des pauses qui ont touché à sa notoriété et son éclat qui fut à son apogée avec l’Association Le Grand Atlas, ayant mené les festivités de ce festival à un haut niveau, de 1999 à 2006. «Après l’édition 2006 qui fut un grand succès, on nous a contactés pour nous dire que la Fondation des Festivals, qui s’occupe de l’animation de la ville, va prendre en charge l’organisation du FNAP. Pour nous, en tant qu’Association Le Grand Atlas, on a pris la chose avec beaucoup d’optimisme. Mais, il s’est avéré, après quelques années, que le festival a commencé à s’essouffler pour une seconde fois et signe son arrêt de 2014 jusqu’à 2017. On a, donc, repris le festival en main sur demande du wali de Marrakech et du ministère de la Culture et de la Communication. Ainsi, on a réalisé une édition très rapidement en 2018, mais qui fut une réussite. Cette année, c’est avec un partenariat en bonne et due forme avec le ministère de la Culture et de la Communication que nous reprenons le festival sur de bonnes bases, avec le soutien de la Wilaya, des Conseils et Communes. Je tiens à remercier Mohamed El Aârej pour sa précieuse attention et son désir de redorer le blason de cette manifestation très porteuse pour la promotion de Marrakech, du point de vue touristique et économique», souligne Mohamed Knidiri, président de l’Association Le Grand Atlas et du FNAP.
Très fier de reprendre en mains les rênes de cet événement qu’il a vu grandir et connaitre sa gloire, lors de sa 40e édition, à travers son classement par l’Unesco Patrimoine culturel immatériel de l’humanité, le 4 juillet 2005. Un grand exploit que M. Knidiri estime garder pour aller de l’avant avec le FNAP. Il n’y a pas mieux qu’une belle et riche programmation pour attirer les foules et donner de l’importance aux festivals. «Pour la programmation, il y a les deux associations : l’Union des arts populaires et la Fédération des arts populaires, qui se chargent de la sélection des meilleures troupes de toutes les régions du Maroc, et ce, avec l’accord du ministère de la Culture et de la communication. En plus des troupes marocaines, trois continents seront représentés, notamment l’Asie par la Chine (troupe Yuechi), l’Europe par l’Ukraine (troupe Les Slaves) et l’Afrique par l’Algérie (troupe Nejma) et le Sénégal (troupe Drapo Africa). Ces troupes se produiront dans divers espaces, notamment Palais Badiâ, Place Jamaâ El Fna, Place du Harti, Ouaha de Sidi Youssef Ben Ali et le Théâtre Royal pour les fusions», précise Mohamed Knidiri. De grands moments de communion et d’échanges seront, sans aucun doute, au rendez-vous avec les 40 troupes participantes, et pas moins de 600 artistes, dont 100 viennent d’autres pays.
Toutefois, parallèlement aux prestations musicales, un colloque international, sur la thématique «Gestes, textes et musiques afro-marocains, influences et confluences», se tiendra, le 5 juillet à l’hôtel Al Andalus, avec la participation d’éminents chercheurs et spécialistes marocains et étrangers.
