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Le patron de l’ONU : «Il faut taxer la pollution pas les salariés»

Taxer la pollution, arrêter les centrales à charbon, suspension des subventions des énergies fossiles et construction d’une économie verte et «pas grise». Ce sont là les principales recommandations du patron de l’ONU en tournée dans les îles du Pacifique menacées par la remontée des eaux en raison du changement climatique.

Le patron de l’ONU : «Il faut taxer  la pollution pas les salariés»
Devant des jeunes néo-zélandais des communautés Maoris et Pasifika «en première ligne face au changement climatique», le chef de l’ONU a indiqué que l’argent des contribuables ne devrait pas être utilisé pour amplifier les phénomènes météo extrêmes. bPh. ONU

La tournée qu’effectue le patron de l’ONU avant le sommet sur le climat prévu en septembre à New York le conduira après la Nouvelle-Zélande, aux Fidji, à Tuvalu et au Vanuatu, tous menacés par la montée des eaux consécutive au changement climatique. «Nous voyons partout la démonstration évidente que nous ne sommes pas en bonne voie pour atteindre les objectifs définis par l’accord de Paris», a déclaré M. Guterres qui a annoncé une réunion du 30 juin au 1er juillet aux Émirats arabes unis pour retenir les meilleures propositions en vue de lutter contre le réchauffement de la planète. Devant des jeunes néo-zélandais des communautés Maoris et Pasifika «en première ligne face au changement climatique», le chef de l’ONU a souhaité transmettre aux gouvernements du monde entier «un message très clair» en quatre points, rapporte «Onu-Info». Pour Antonio Guterres il faut «taxer la pollution, et non pas les gens» et les impôts doivent plus porter sur les émissions carbones que sur les salaires», a recommandé le secrétaire général des Nations unies. 
«L’argent des contribuables ne devrait pas être utilisé pour amplifier les ouragans, pour propager la sécheresse et les vagues de chaleur, pour blanchir les coraux ou pour faire fondre les glaciers», a-t-il souligné en recommandant de «cessez les subventions aux combustibles fossiles».Les recommandations du SG de l’ONU reposent sur un certain nombre de rapports sur le niveau de taxation des énergies fossiles. En février dernier, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait publié un rapport selon lequel les impôts sont efficaces pour faire baisser les émissions nocives, mais sont insuffisants pour lutter contre le changement climatique. Ce document révèle qu’en 2015 et en dehors des transports routiers, 81% des émissions échappaient à toute imposition, et 97% d’entre elles étaient taxées à un taux inférieur à l’estimation du coût environnemental des émissions de polluants. Pire encore, le charbon, à l’origine de près de la moitié des émissions de carbone liées à l’énergie dans les 42 pays étudiés, «est presque partout l’énergie la moins taxée ou même pleinement exonérée», déplore l’OCDE. 
Sur un autre chapitre M. Guterres a souhaité que les pays cessent de «construire de centrales à charbon d’ici 2020. Toutes les centrales à charbon actuellement en exploitation émettent environ 190 gigatonnes de CO2 mettant ainsi en péril la capacité à limiter le réchauffement de la planète en dessous de 2 °C.
Enfin, la construction d’une économie verte «et pas grise», fait également partie des priorités climatiques, selon le patron de l’ONU.

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