Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a entamé une tournée dans le Pacifique Sud en prévenant que la planète n’était pas dans les clous pour atteindre ses
objectifs de limitation de la hausse des températures.
La tournée qu’effectue le patron de l’ONU avant le sommet sur le climat prévu en septembre à New York le conduira après la Nouvelle-Zélande, aux Fidji, à Tuvalu et au Vanuatu, tous menacés par la montée des eaux consécutive au changement climatique.
«Nous voyons partout la démonstration évidente que nous ne sommes pas en bonne voie pour atteindre les objectifs définis par l’accord de Paris», a déclaré M. Guterres qui a annoncé une réunion du 30 juin au 1er juillet aux Émirats arabes unis pour retenir les meilleures propositions en vue de lutter contre le réchauffement de la planète. Il est notamment demandé aux pays de ne pas venir «avec des discours», mais avec «des plans concrets et réalistes» pour réduire de 45% les gaz à effet de serre sur les dix ans à venir.
Cette tournée intervient au lendemain de la publication par le Groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité (IPBES) du rapport sur l’état de la biodiversité à travers le monde. Déforestation, agriculture intensive, surpêche, urbanisation galopante, mines : 75% de l’environnement terrestre a été «gravement altéré» par les activités humaines et 66% de l’environnement marin est également touché.
Les cinq principaux coupables sont clairement identifiés dans le texte sur lequel ont travaillé 450 experts pendant trois ans : dans l’ordre, l’utilisation des terres (agriculture, déforestation), l’exploitation directe des ressources (pêche, chasse), le changement climatique, les pollutions et les espèces invasives.
La patron de l’ONU reprend son bâton de pèlerin
Samir Benmalek
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13 Mai 2019
À 16:59