Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Pétra la Nabatéenne, l’une des sept merveilles du monde

À l’occasion du lancement de la ligne aérienne Casablanca-Amman, Royal Air Maroc a organisé un voyage inaugural en Jordanie au profit d’une délégation de journalistes. L’objectif était de faire découvrir aux Marocains, désireux de visiter le Royaume Hachémite, les richesses historiques dont il regorge, notamment Pétra, la cité antique des Nabatéens.

Pétra la Nabatéenne, l’une des sept merveilles du monde
Le trésor ou Al Khazneh, le monument le plus célèbre de Pétra, apparaît au bout du Siq.

Riche de son patrimoine ancestral, la Jordanie se distingue par un héritage historique qui témoigne de la présence dans l’histoire de nombreuses civilisations sur son sol. Le visiteur, quelle que soit son origine, ne peut être qu’admiratif de ses sites fabuleux, dont la plupart sont classés patrimoine mondial de l’Unesco, et de l’histoire qu’ils renferment. C’est le cas de Pétra, la plus exceptionnelle attraction de la Jordanie, l’une des sept nouvelles merveilles du monde et site classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1985. Il y a plus de deux mille ans, elle a été construite par le peuple nabatéen arabe au carrefour stratégique des routes commerciales par lesquelles passent toutes les caravanes chargées de produits, comme l’encens, la soie et les épices. Dans un style gréco-arabe, on y trouve des tombeaux, un théâtre et des hôtels, ainsi que des lieux inexplorés dans les collines environnantes.

En déambulant dans ce vaste site, on se sent dans un autre univers. Un univers de rêve, tout à fait extraordinaire qui draine des milliers de touristes, venus des quatre coins de la planète. Les Jordaniens en sont très fiers, puisque c’est la cité qui leur attire le plus de visiteurs, venant voir les monuments de la civilisation nabatéenne et ses sculptures sur roches. Ces Arabes, qui ont occupé cette terre il y a plus de 2000 ans, furent de vrais artistes. Les sculptures qu’ils ont laissées l’attestent incontestablement.
«Les Nabatéens étaient des sculpteurs, des commerçants et des agriculteurs. Ces derniers, grâce à l’Oued Moussa (Wadi Musa) qui était à proximité, ont construit des canaux et des barrages pour disposer de l’eau toute l’année. Après les Nabatéens, ce sont les Romains qui se sont installés à Pétra, puis les Byzantins. Mais il faut dire qu’aux environs de 500 ans apr. J.-C., l’importance de cette cité a régressé du point de vue économique et stratégique, et ce pour deux raisons : les routes commerciales sont devenues beaucoup plus maritimes et les tremblements de terre très destructeurs qui ont affecté Pétra. Suite à cela, ce sont les Croisés qui se sont installés dans la région, dans les années 1200 après J.-C., suivis par les Ottomans en 1517 apr. J.-C. En 1812, le scientifique suisse juif Johann Ludwig Burckhardt explore Pétra de nouveau. Il a réussi à convaincre son guide de le mener au site de la cité. Prenant des notes et des croquis en secret, il a écrit qu’il semblerait très probable que les ruines dans le Wadi Musa soient celles de l’antique Pétra», raconte Ahmed Farajat, le guide chargé de faire visiter Pétra aux délégations 
étrangères.

Cette ville, parfois appelée «Cité perdue», fut, en effet, redécouverte par Johann qui s’est fait passer pour un Indien musulman. Depuis ce temps-là, Pétra retrouve vie auprès de ses habitants et de ceux qui viennent la visiter. «Mais dès son classement au patrimoine mondial de l’Unesco, en 1985, le gouvernement a forcé les habitants à la quitter pour sa sauvegarde. On y découvre beaucoup de tombeaux, sauf que ses habitants n’ont pas laissé suffisamment d’écritures, excepté quelques-unes que des scientifiques ont évoquées dans leurs récits.
Sur la base des inscriptions retrouvées à Pétra, on a conclu que les Nabatéens parlaient la langue araméenne. Cet alphabet araméen est à l’origine de l’alphabet arabe. Ainsi, les Nabatéens seraient issus de l’Arabie saoudite et du Yémen, vu leur religion et les noms qu’ils donnaient à leurs dieux, les les mêmes que ceux des dieux qui existaient à La Mecque avant l’Islam», indique Ahmed Farajat, qui continue ses explications en faisant référence au classement de Pétra en tant que l’une des sept merveilles du monde, en 2007.

Ce statut lui a conféré plus de rayonnement sur le plan international, en drainant des visiteurs de plus en plus nombreux. Ceux-ci, en plus des visites guidées avec des explications sur son histoire, découvrent les projets touristiques mis en place pour accompagner le touriste, depuis son arrivée jusqu’à son départ, lui concoctant un voyage des plus agréables, avec des menus traditionnels de méchoui et des repas typiques, des moments de détente avec de la musique populaire de la région, puis un accueil des plus chaleureux permettant de vivre de beaux moments uniques et exceptionnels.
Mais Pétra n’est pas l’unique site historique exceptionnel de la Jordanie. Ce pays offre d’autres sites aussi splendides les uns que les autres, notamment Jarach, ville la mieux conservée au monde et qui faisait partie des dix grandes cités romaines composant la confédération de la Décapole. Des reconstitutions historiques de combats de gladiateurs et de courses de chars y sont presque quotidiennement effectuées pour montrer les exercices militaires romains dans son hippodrome. Puis le centre culturel Oum Qayss, le site unique Gabara, sans oublier des lieux saints tels les tombeaux des honorables Prophètes, ainsi que les lieux de pèlerinage des compagnons du Prophète Mohammed, que la paix soit avec eux. Car la Jordanie fut le berceau d’événements majeurs des débuts de l’histoire de l’Islam. Cette terre de contraste, considérée comme l’héritière de civilisations anciennes et de riches cultures se caractérise, aussi, par ses relations amicales et sa tolérance envers toutes les religions. 

DNES à Amman, Ouafaâ Bennani

Lisez nos e-Papers