La norme dite «10-1-10», réglementant la teneur des cigarettes en nicotine, goudron et en monoxyde de carbone, est de nouveau d’actualité. Cette fois, c’est des opérateurs du secteur du tabac au Maroc qui demandent son introduction afin de s’aligner sur les standards internationaux. À la tête des demandeurs, on trouve notamment la filiale marocaine du leader mondial du tabac, «Philip Morris».
Tenant une conférence de presse jeudi à Casablanca, les responsables du groupe ont affirmé que les prochains amendements de la loi 15-91, réglementant le secteur du tabac au Maroc, doivent prendre en considération les standards en vigueur dans le monde. «Il faut fixer les standards ainsi que les délais qui seront accordés aux opérateurs afin de s’adapter aux nouvelles réglementations», ont souligné les responsables marocains du groupe.
Dans leurs interventions, ils ont également insisté sur l’importance de l’instauration de différentes formes de contrôle pour s’assurer du respect des normes imposées. Dans ce sens, les responsables de «Philip Morris» estiment que contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’instauration de ces formes de contrôle ne coûte rien à l’État. Chaque opérateur, à l’instar de ce qui se fait en Europe par exemple, peut homologuer ses produits en prenant en charge le paiement des analyses et des vérifications nécessaires auprès d’un laboratoire international reconnu. L’État devra, quant à lui, procéder à des contrôles aléatoires sur des produits commercialisés afin de s’assurer de leur conformité aux normes en vigueur.
Les responsables de la filiale marocaine de «Philip Morris» exigent également une réglementation prenant en compte les nouvelles évolutions que connaît le marché du tabac depuis quelques années. En effet, plusieurs nouveaux produits sont déjà commercialisés à l’étranger, mais ne peuvent pas l’être au Maroc sans une réglementation adéquate. C’est le cas d’ailleurs de l’IQOS, développé par «Philip Morris». Reposant sur le principe du tabac chauffé grâce à un dispositif électronique et non pas brûlé comme pour la cigarette conventionnelle, le produit est déjà en vente dans plus de 40 pays dans le monde.