Plaidoyer pour une interdisciplinarité ingénierie-technologie-médecine au service de l'innovation

Les participants à la 14e session plénière solennelle annuelle de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, tenue du 26 au 28 février à Rabat, ont plaidé pour le développement de l'interdisciplinarité et de la collaboration entre cliniciens, chercheurs, ingénieurs et industriels au service des innovations dans les domaines du diagnostic, de la prévention et de la thérapie. Dans leurs recommandations au terme de cette session, placée sous le thème «Ingénierie et médecine au service du diagnostic, de la prévention et de la thérapie», les participants ont plaidé pour le développement de l’interdisciplinarité et de la collaboration entre cliniciens, chercheurs et industriels, et ce en parfaite harmonie avec les Orientations Royales contenues, notamment, dans le message adressé aux participants à la deuxième Conférence sur la santé (1er juillet 2013 à Marrakech). Selon le chancelier de l'Académie Hassan II des sciences techniques, Mostapha Bousmina, cette session a été principalement dédiée à l’interaction entre l'ingénierie, la technologie et la pratique médicale, avec l'objectif d'établir des recommandations et de permettre au Maroc de se doter d'équipes multidisciplinaires, en vue de travailler et de collaborer ensemble pour réaliser des innovations dans les domaines du diagnostic, de la prévention et de la thérapie. Intervenant, jeudi, lors d'un point de presse pour présenter la synthèse des travaux de cette 14e session, M. Bousmina a noté que «cette session a été l'occasion de réunir les médecins, les praticiens, les chercheurs et les ingénieurs dans le but de renforcer l'interaction entre eux et de construire un réseau regroupant ces ressources humaines, qui constituent la matière première de notre pays et le pilier du nouveau modèle de développement qui doit se reposer sur l'éducation, la formation et la recherche scientifique». Pour sa part, Rajae El Aouad, membre résidente de l'Académie et médecin-biologiste, a fait savoir que le choix de la thématique de cette session a été motivé par la nécessité d'être à l'écoute de la communauté scientifique, pour établir une jonction entre les partenaires marocains et étrangers. «Notre préoccupation était d'avoir un panel spécial, dans l'ambition de déterminer la position du Maroc, ses avancées notables et ses contraintes par rapport à cette thématique et aussi identifier nos niches potentielles», a-t-elle souligné. «Soutenir ces avancées, les renforcer, créer des synergies et une masse critique nationale va sans doute permettre à notre pays d'atteindre la compétitivité internationale et se positionner à ce niveau», a-t-elle poursuivi. Cette 14e session vise à enrichir les débats scientifiques portés par l'Académie et mettre en avant la synergie étroite entre les avancées médicales majeures du Royaume et la collaboration indispensable des ingénieurs et cliniciens au service de la médecine. Dans ce cadre, plusieurs thématiques ont été débattues, notamment l'ingénierie et la médecine dans le traitement des maladies du système nerveux central, les techniques 3D et les applications en ingénierie biomédicale et la collaboration au Maroc entre ingénieurs et cliniciens au service de la médecine.