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Un plan de compétences pour accompagner les éco-systèmes

Le département de la Formation professionnelle projette de mener une étude sectorielle pour la définition des besoins en compétences du secteur textile-habillement. Ses résultats serviront de base à l’élaboration d’un plan de formation pour accompagner la profession dans l’opérationnalisation des écosystèmes lancés en 2015.

Un plan de compétences pour accompagner  les éco-systèmes

Le secrétariat d’État chargé de la Formation professionnelle s’engage à accompagner la croissance du textile et de l’habillement. Il projette de mener une étude d’identification des besoins en compétences de ce secteur pour contribuer à l’atteinte des objectifs de ses écosystèmes. La consultation, qui fait l’objet d’un appel d’offres, sera réalisée en deux phases : un atelier de gestion axé sur les résultats et une enquête sectorielle. L’atelier sera organisé afin que tous les acteurs concernés (professionnels et institutionnels) puissent appréhender les données et résultats attendus du projet. Quant à l’enquête sectorielle, elle s’intéressera au marché du travail, aux métiers et professions du secteur, avec une analyse de l’adéquation entre l’offre et la demande de formation. 
Le processus devrait aboutir à un plan d’accompagnement du secteur en compétences. «Dans un contexte de besoin critique de création d’emplois au Maroc, le textile est l’un des rares pourvoyeurs d’emplois pérennes en milieu urbain, tout comme l’agriculture l’est pour le monde rural. Le textile habillement joue un rôle majeur en tant que filet social dans un contexte de besoin critique de création d’emplois, d’autant que la demande textile locale affiche une croissance de 3 à 4% par an», explique la Formation professionnelle. Selon son analyse, eu égard au savoir-faire existant et à la sous-utilisation des capacités installées du secteur, la création d’emplois peut être très rapide sur l’ensemble du territoire et nécessiterait un faible niveau d’investissement : 
15-20 emplois créés pour 1 million de dirhams investis contre 2-3 emplois pour les autres activités industrielles. 

Rappelons que cette branche de l’industrie dispose dans le cadre du Plan d’accélération industrielle (PAI 2014-2020) d’une stratégie de développement qui repose sur le tryptique «un projet, des hommes et un environnement porteur». Celle-ci comprend un volet sur l’adéquation de la formation aux besoins du marché, et ce, à travers la mise en place d’une offre pour les 100.000 emplois futurs qui seront générés par cette branche à l’horizon 2020. En dépit des désinvestissements, l’activité demeure 
promise à de belles perspectives de développement et pourrait reconquérir ses années de gloire grâce à l’opérationnalisation des écosystèmes lancés en 2015. Ces derniers portent sur des projets d’investissement pesant pas moins de 713 millions de dirhams. 6 projets parmi eux sont portés par des locomotives et 22 par des PME. Résultats attendus : la création de 11.951 emplois supplémentaires (12% de l’objectif Emploi fixé aux écosystèmes textiles d’ici 2020) et la réalisation d’un chiffre d’affaires additionnel de 2,3 milliards de dirhams. À l’export, le secteur devra engranger des revenus supplémentaires de 1,3 milliard de DH. 

Rappelons que dans la logique des écosystèmes introduits par le PAI, les locomotives représentent des leaders industriels nationaux ou étrangers autour desquels s’organisent des PME et TPE dans une démarche d’inclusion avec des programmes ciblés de coopération. Les 6 locomotives porteuses de projets d’investissement opèrent dans les filières du fast-fashion (4), du 
Denim (1) et des distributeurs industriels de marques (1). S’agissant des PME, leurs activités se répartissent sur les métiers du fast-fashion (9), le Denim (1), la maille (5), le textile de maison (2) et le textile à usage technique (5). Globalement, les écosystèmes textiles doivent générer un chiffre d’affaires additionnel à l’export de 5 milliards de DH. Rappelons qu’à fin mai dernier, les exportations du secteur ont pesé pour 16,16 milliards de dirhams, en baisse de 0,9% sur un an. 

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