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Un plan de développement ambitieux et des projets d’envergure

Depuis la récupération de ses provinces du Sud, le Maroc a fait du développement de cette région l’une de ses priorités. Un développement qui est passé à la vitesse supérieur depuis le discours prononcé par S.M. le Roi Mohammed VI, depuis Laâyoune, à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche verte. Selon les chiffres officiels, les investissements étatiques dans les provinces du Sud passeront de 77 à 81 milliards de dirhams à l’horizon 2020. Leur taux d’exécution a atteint plus de 70% à fin 2018.

Un plan de développement ambitieux et des projets d’envergure

Les avancées économiques et sociales réalisées par le Royaume au niveau de ses provinces du Sud sont désormais reconnues par tous. Implantation d’enseignes internationales et nationales, nouveaux hôtels, mise à niveau urbaine, construction d’infrastructures géantes, le visage de cette partie du territoire marocain a pratiquement changé, notamment ces dernières années. Cette dynamique de développement a franchi un nouveau palier depuis le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche verte. Le discours, prononcé depuis la ville de Laâyoune, avait posé les jalons du nouveau plan de développement au niveau des trois régions du sud du Royaume.
Assurant, dans son discours, la mobilisation de tous les moyens disponibles pour la réalisation de grands chantiers et de projets sociaux et médico-éducatifs dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra, Dakhla-Oued Eddahab et Guelmim-Oued Noun, le Souverain avait mis l’accent sur l’importance des infrastructures. Toutefois, S.M. le Roi avait affirmé être convaincu que ces infrastructures ne sont pas suffisantes, à elles seules, pour améliorer les conditions de vie des citoyens. «Nous entendons continuer à promouvoir le secteur économique et à le soutenir par des projets de développement humain», avait-il souligné dans son discours historique.
Depuis, plusieurs projets d’envergure ont été lancés. Certains d’entre eux sont toujours en cours de réalisation et attirent désormais l’attention à l’international. Dans un ouvrage publié dans le courant de l’année, l’économiste français Henri-Louis Védie, professeur de micro et macro-économie auprès du Groupe HEC de Paris, est revenu sur l’essor économique de cette région du Maroc à travers les différents projets en cours d’exécution. Pour le chercheur français, c’est surtout le nouveau modèle de développement des provinces du Sud (NMDPS) qui a été «le volet décisif de l’insertion définitive des régions du sud au Royaume», dans le cadre de ce qu’il appelle l’étape de l’État aménageur (1999-2015).

Passant en revue les réalisations de ces 20 dernières années, le chercheur écrit : «que de chemin parcouru dans un environnement naturel parfois difficile, et dans un contexte international politique qui ne l’est pas moins ! Habituellement, c’est le politique qui prime sur l’économique. Avec le discours de Laâyoune (2015), Mohammed VI a pris les politiques de court, donnant la priorité au développement inclusif des provinces du Sud». Et de conclure que «le développement des provinces du Sud est désormais une réalité, et pour ceux qui en doutaient, le temps est passé».
L’hebdomadaire international «Jeune Afrique» s’était également intéressé à l’œuvre de développement menée dans les provinces du Sud, conformément à une vision intégrée et selon une approche visant la création de la richesse au bénéfice de tous. Dans l’une de ses éditions de l’an dernier, l’hebdomadaire a consacré un dossier à la question. Sous le titre : «Sahara : le grand bond en avant», l’hebdomadaire relève notamment, dans un article illustré de photos et de graphiques, que «depuis quelques années, Laâyoune, capitale des provinces du Sud, change à vue d’œil». Il a cité à ce propos l’«implantation d’enseignes internationales et nationales, nouveaux hôtels, mise à niveau urbaine, construction d’infrastructures, ouverture de missions d’enseignement étrangères».

«La région Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra accapare plus de la moitié des 81 milliards de dirhams (7,4 milliards d’euros) d’investissements prévus par le programme titanesque présenté devant le Roi Mohammed VI 
à Laâyoune en novembre 2015, à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche verte», observe la publication. Citant le président du Conseil régional, Hamdi Ould Errachid, «Jeune Afrique» affirme que ce grand chantier «procède d’une vision intégrée favorisant le renforcement du rayonnement du Sahara comme centre économique et comme trait d’union entre le Maroc et son prolongement africain».
L’ampleur des investissements publics dans la région est le signe d’une nouvelle approche consistant «à créer de la richesse qui profitera à tous» et qui rendra le Sud tout aussi attractif que le Nord, considère l’hebdomadaire en citant toujours Hamdi Ould Errachid. Se référant à des chiffres de la Commission nationale des investissements, «Jeune Afrique» indique que 53% des financements engagés par le Maroc dans ses régions sont concentrés dans le Sahara. «Sur les 279 projets prévus dans la région, pour un coût global de 43,2 milliards de dirhams [près de 4 milliards d’euros], nous avons atteint un taux de démarrage des travaux de 60% et un taux d’engagement financier de 43%», indique-t-il en citant Rachid Haddadi, directeur de l’Agence régionale d’exécution des projets, bras opérationnel du Conseil régional.
Pour rappel, les chiffres annoncés lors du Forum de Dakhla sur le développement socio-économique, organisé par la Chambre des conseillers, les investissements étatiques en faveur des provinces du Sud passeront de 77 à 81 milliards de dirhams à l’horizon 2020, alors que le taux d’exécution de ces projets aurait atteint 70% à fin 2018. Intervenant lors de ce forum, le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, avait rappelé l’engagement du gouvernement à exécuter l’ensemble du programme de développement prévu au niveau des trois régions du Sud. Ce plan concerne des infrastructures de grande importance, telles que la zone industrielle, le commerce, les routes, les ports, la pêche, l’agriculture, le tourisme et l’habitat. 

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