Un plan de restructuration dans le pipe chez Barid Al-Maghrib

Opération stratégique en perspective chez Barid Al-Maghrib (BAM). Le groupe postal prépare un projet de restructuration de ses activités hors monopole. L’institution qui exerce le monopole sur l’émission, pour le compte de l’État, de timbres postaux ainsi que toutes marques d’affranchissement, doit commanditer le 5 novembre prochain l’étude qui devra décliner la nouvelle architecture des activités hors monopole. «BAM envisage de mener une réflexion sur le scénario le plus opportun et son impact pour restructurer et/ou réorganiser totalement ou partiellement certaines de ses activités hors monopole. À travers ce projet, le groupe entend développer l’activité en question dans les meilleures conditions sur le plan de la gouvernance, la rentabilité, et la flexibilité et faire de l’activité un vecteur capable d’apporter davantage de valeur au groupe à court, moyen et long termes», explique le management de BAM. Il s’agit également d’exploiter les potentialités de développement et élargir et maximiser la taille de son portefeuille de produits et services offerts. Résultat attendu : une consolidation et un accroissement des parts de marché du groupe postal. L’opération devrait aussi permettre à ce dernier de conférer une «plus grande agilité» à certaines de ses branches d’activités et optimiser les coûts d’exploitation. L’étude en projet choisira le scénario le plus profitable à BAM avec la définition des contours des activités concernées et la détermination des enjeux financiers, comptables, fiscaux, juridiques et ceux d’ordre social. «Dans un contexte de plus en plus concurrentiel, la satisfaction d’une clientèle de plus en plus exigeante devient un enjeu essentiel pour tous les opérateurs postaux, dont le groupe postal. La mise en œuvre prochaine de la nouvelle loi postale, dont l’avant-projet a été publié au site du Secrétariat général de gouvernement au mois de novembre 2018, et la libéralisation du secteur qui en découle exige à Barid Al-Maghrib de se doter d’outils qui soient aussi agiles que ses concurrents et des prestations avec des prix compétitifs afin de tirer le meilleur profit de ces évolutions et se positionner en tant qu’acteur de référence pour accompagner la croissance du marché», développe le groupe. Dans le cadre de cette réflexion, plusieurs schémas de réorganisation et/ou de restructuration sont à étudier (synergies possibles avec les filiales déjà existantes ou futures).
L’étude devra prendre en compte les recommandations issues des études en cours ou à réaliser en parallèle, notamment dans la politique de distribution du groupe, le plan de développement 2018-2022 et le contrat-programme avec l’État. Les recommandations issues de ces études constitueront des inputs qui doivent être consolidés, complétés ou enrichis dans le cadre de cette étude.
Rappelons que le groupe a engrangé 2,55 milliards de dirhams de chiffre d’affaires en 2017.