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Mardi 19 Mars 2024
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Des plateformes régionales INDH pour soutenir l’entrepreneuriat social

Projet ambitieux chez le département de l’Intérieur. Des plateformes régionales INDH seront créées «prochainement». Leur mission : Accompagner les porteurs de projets à fort impact social. À la clé, un suivi-accompagnement tout au long de l’exécution des projets et un financement couvrant une partie de l’investissement.

Des plateformes régionales INDH  pour soutenir l’entrepreneuriat social
Le séminaire organisé par la CGEM sur le thème «L’innovation sociale pour la production de richesses partagées et un développement durable» a fait salle comble. Ph. Saouri

C’est une bonne nouvelle pour les entrepreneurs sociaux. Le département de l’Intérieur planche sur l’installation de plateformes régionales INDH (Initiative nationale pour le développement humain). Leur mission : accompagner les porteurs de projets à fort impact social, notamment les entrepreneurs sociaux. Les projets retenus devront bénéficier d’un accompagnement pendant toute la période de leur mise en œuvre en plus d’un financement couvrant une partie du projet. L’annonce a été faite le 22 janvier à Casablanca par Mohammed Dardouri, wali chargé de la coordination nationale de l’INDH lors d’un séminaire autour du thème «L’innovation sociale pour la production de richesses partagées et un développement durable», organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). 
Vu sa complexité, l’entrepreneuriat social a donné lieu à un débat aux multiples facettes. Pour Hamid Bouchikhi, directeur du Centre d’entrepreneuriat Essec-Paris, il serait aujourd’hui fondamental de séparer le mot «social» et entrepreneuriat. Son argument : «L’entrepreneuriat est un acte social de par son impact sur l’environnement social qui l’entoure». Selon lui, la logique du marché a marginalisé l’humain. D’où la nécessité de replacer le social au cœur de l’acte d’entreprendre de manière à ce que ces deux concepts constituent une seule unité. Bouchra Rahmouni, Senior Fellow au Policy Center for the New South, elle, estime que l’entrepreneuriat social est cette autre façon d’entreprendre. «Le concept d’entrepreneuriat social renvoie systématiquement à un business model innovant dont la dimension est totalement différente de l’acte classique d’entreprendre», affirme-t-elle. Pour Rahmouni, l’entrepreneuriat social a cette particularité de créer un cercle vertueux de l’utilité sociale. Fathallah Sijilmassi, diplomate, ex-secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée et membre du comité d’experts de la Commission entrepreneuriat social de la CGEM, prône une approche plutôt pragmatique. Pour lui, une bonne idée réussit toujours quand le timing est propice. Sijilamssi souligne, par ailleurs, la nécessité de mener un benchmarking international afin de prendre le meilleur de chez les autres et de l’adapter au contexte local. Selon le diplomate, il faut créer l’envie d’entreprendre chez les jeunes. Une envie qui doit être stimulée à travers l’éducation. Pour la Commission entrepreneuriat social de la CGEM, afin de relever les défis sociétaux de plus en plus complexes, le Maroc ne peut s’extraire de la mouvance économique internationale où l’interprétation de la mission sociale et économique de l’entreprise s’impose de facto. «Notre pays regorge de potentialités dans l’entrepreneuriat social centré sur la création de valeur sociale via une activité économique constituant donc une véritable chance pour notre économie et un formidable outil d’inclusion», indique Ghislaine El Manjra, présidente de la Commission. 

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