Plus de 2.000 jeunes bénéficient d'un programme de prise en charge

SOS Villages d’Enfants a lancé dernièrement, en partenariat avec Santé Sud, une ONG de solidarité internationale et les pouvoirs publics marocains, un programme d’une durée de deux ans, pour permettre aux enfants sans soutien familial de vivre une vie digne et épanouie. «Ce projet a été conçu en réponse aux alertes lancées en 2010 par l’Unicef à travers le rapport élaboré collectivement sur “L’enfance abandonnée au Maroc” pour dénoncer la prise en charge des enfants sans protection familiale ou en situation de risque d’abandon. Il fait écho également aux politiques nationales qui visent depuis 2018 à ériger en priorité nationale l’amélioration de la situation des enfants les plus vulnérables, en témoignent le dernier discours royal ainsi que l’engagement de l’Observatoire national des droits de l’enfant à faire des villes du Royaume des villes sans enfants en situation de rue et un modèle pour tout le continent africain», indique l’association dans un communiqué. Et d’ajouter que «Ce projet vise à renforcer les modalités d’accompagnement de ces enfants, en donnant la priorité aux protections de remplacement qui recréent un univers familial plus adapté à leur développement». 

Le programme conçu par Santé Sud et SOS Villages d’Enfants Maroc, en lien étroit avec les politiques publiques marocaines, agit sur 4 dimensions. Il s’agit tout d’abord, de la reconnaissance officielle de la profession d’assistante maternelle, afin de renforcer la formation des collaborateurs de SOS Villages d’Enfants Maroc et assurer une meilleure qualité de prise en charge des enfants. L’objectif étant que l’association, reconnue pour ses méthodes innovantes de protection de remplacement, devienne une référence des bonnes pratiques en la matière. Ensuite, le programme appellera à la mise en place d’un cadre légal de la prise en charge des enfants abandonnés, pour favoriser des solutions plus adaptées à leurs besoins, comme le placement en famille d’accueil. Le projet œuvrera également pour la création d’une unité d’intervention mobile pour la prévention du handicap chez les nourrissons, les enfants sans soutien familial vivant en institutions et pour le développement de l’insertion sociale et professionnelle de jeunes vivants en institution. «Ces quatre axes feront l’objet de la constitution de groupes de travail spécialisés, composés d’experts représentant la société civile et les pouvoirs publics marocains, dans le but de créer un nouveau cadre réflexif et législatif, en faveur des enfants et des jeunes sans protection familiale. Plus de 50 acteurs (publics et associatifs) de la protection de l’enfance, 10 structures publiques de l’Entraide nationale participeront à ce projet et plus de 2.000 enfants et de jeunes Marocains en bénéficieront», conclut le communiqué.