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Plus de 350 manifestants arrêtés cette semaine, 20 morts

Plus de 350 manifestants arrêtés cette semaine, 20 morts
Les troubles politiques interviennent en pleine débâcle économique, le pays étant frappé par d'importantes pénuries de nourriture et de médicaments, et soumis à une hyperinflation qui devrait atteindre 10.000.000% en 2019.

Plus de 350 personnes ont été arrêtées au Venezuela cette semaine au cours des manifestations organisées contre le régime du Président Nicolas Maduro, a déclaré vendredi la haute commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU. Dans un communiqué, Michelle Bachelet a indiqué que son bureau avait reçu des «informations concernant l'arrestation massive de manifestants, bien plus que 350 au total cette semaine, dont 320 pour la seule journée du 23 janvier». Citant des «sources locales crédibles», elle a ajouté qu'au moins 20 personnes ont été tuées mardi et mercredi, «après avoir été apparemment touchées par des tirs des forces de sécurité ou des membres de groupes armés pro-régime».
Selon l'ONG Observatorio Venezolano de Conflictividad Social, le bilan serait de 26 morts en quatre jours. Mme Bachelet a réclamé une «enquête indépendante et impartiale» afin d'établir s'il y a eu «usage excessif de la force de la part des autorités ou si des crimes ont été commis par des membres de groupes armés pro-gouvernementaux ou autres». «Je suis extrêmement inquiète de la situation au Venezuela qui pourrait rapidement devenir hors de contrôle avec des conséquences catastrophiques», a-t-elle souligné. La haute commissaire a enjoint les dirigeants politiques vénézuéliens de tous bords d'engager sans tarder des discussions afin de désamorcer la crise. «Plus de trois millions de Vénézuéliens ont fui le pays, des millions d'autres vivent dans des conditions misérables», a-t-elle rappelé. «Que faut-il de plus pour que les dirigeants politiques placent le bien-être du peuple avant leurs propres intérêts ? Il s'agit fondamentalement d'une crise de gouvernance et il est de la responsabilité des dirigeants du pays de mettre fin à cette situation désastreuse.» La crise politique latente au Venezuela s'est brusquement aggravée cette semaine après la décision du jeune chef du parlement, Juan Guaido, de s'autoproclamer «Président» par intérim. Il a été très rapidement reconnu par les États-Unis et peu après par plusieurs pays d'Amérique latine et le Canada.                                                             

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