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Des poètes et des critiques examinent l’état de la poésie arabe

Quel est l’état actuel de la poésie dans le monde arabe ? Ce genre littéraire est-il prisé par les jeunes ? La poésie doit-elle suivre l’évolution technologique ? Plusieurs questions ont été posées les 4 et 5 juillet dans le cadre du 41e Moussem culturel international d’Assilah.

Des poètes et des critiques examinent l’état de la poésie arabe

Des critiques et des poètes arabes se sont réunis au Centre Hassan II des rencontres internationales pour débattre du thème «La poésie arabe dans le contexte d’un paysage culturel mouvant». Lors de ce quatrième colloque de la 34e Université d’été Al Moutamid Ibn Abbad, qui se poursuit jusqu’au 12 juillet, on a rendu hommage à la poésie arabe tout en examinant ses transformations.
Selon le coordinateur du colloque, Charaf Eddine Majdouline, professeur de l’enseignement supérieur à l’Institut national des beaux arts de Tétouan, «l’ère des poètes illustres est révolue». Pour lui, il est désormais difficile pour de nouveaux noms de se forger une place au sein du répertoire poétique arabe contemporain. Néanmoins, Charaf Eddine Majdouline n’omet pas «le fait qu’au sein de l’écriture poétique un retour s’est opéré vers des fins artistiques classiques, en raison de l’effet incitatif de Prix dédiés à ce genre de style et de talent». Pour sa part, le poète et romancier Mohamed Al Achaari a rappelé que la qualité des écritures poétiques et leur impact sur les sociétés sont plus importants que le nombre de recueils de poésie publiés. Plusieurs poètes présents à cette rencontre ont soulevé la problématique de la régression de la poésie face aux autres genres narratifs et visuels. D’autres participants ont affirmé que les nouvelles technologies et les réseaux sociaux peuvent être utilisés pour promouvoir la poésie. Ils considèrent qu’il n’y a pas de règles dans la création poétique et qu’il est temps d’intégrer les nouvelles formes de poèmes écrits par les jeunes.
Cette proposition ne plaît pas à tous les poètes, notamment ceux qui considèrent que les textes publiés sur les réseaux sociaux sont loin de réunir les critères permettant de les assimiler à de la poésie. Ce colloque était l’occasion d’examiner différentes thèses en rapport avec ce genre littéraire très prisé auparavant dans le monde arabe. Les intervenants y ont souligné que les maux de la poésie sont liés aux problématiques de la création et de la communication. 

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