De retour d’une mission de 2 mois dans le Golfe de Guinée, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) français Mistral mouille au port d’Agadir. Premier d’une série de trois bâtiments de projection et de commandement de la Marine française, le L9013 Mistral constitue avec le L9014 Tonnerre et le L9015 Dixmude les trois principaux bâtiments de la flotte française après le porte-avion Charles-de-Gaulle. Moins imposants que le Charles, certes, le Mistral reste toutefois très impressionnant avec ses 199 m de longueur et sa hauteur dépassant les 50 m.
Cette patrouille avait pour objectif de lutter contre l’insécurité maritime et a contribué significativement à l’établissement de la RMP (Recognize Maritime Picture) qui consiste à établir et partager une situation tactique commune. En cinq jours, les trois bâtiments ont ainsi assuré une surveillance dans une zone de près de 40.000 milles nautiques carrés, soit le quart de la superficie de la France métropolitaine, toujours selon le site du département français de la Défense.
Souvent décrit comme un couteau suisse, le PHA Mistral remplit nombre de fonctions. En effet, sa modularité lui permet d’embarquer un état-major et de mettre en œuvre un poste de commandement de forces interarmées pour la conduite d’une opération nationale ou multinationale depuis la mer. Il dispose d’un véritable hôpital embarqué permettant de faire face à une crise sanitaire de grande envergure. En effet, avec une capacité de 69 lits et deux blocs opératoires, le bâtiment est une vraie clinique mobile.Sur le plan de l’équipement et de l’armement, le Mistral, comme les deux autres PHA de la Marine française, se distingue par un radier de 885 m², un hangar de 2.650 m² pour 60 véhicules blindés et 13 chars ainsi qu’une plateforme et un hangar pour 16 hélicoptères. Selon les chiffres fournis par le responsable de ce bâtiment de 22.000 tonnes, il peut transporter entre 400 et 900 soldats, sans compter un équipage de 177 marins.