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Le Premier ministre Boris Johnson s’entoure d’eurosceptiques pour mener à bien le Brexit

Le nouveau Premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est entouré mercredi d’eurosceptiques purs et durs dans son tout nouveau gouvernement, et promet de quitter l’Union européenne (EU) le 31 octobre, avec ou sans accord.

Le Premier ministre Boris Johnson s’entoure d’eurosceptiques pour mener à bien le Brexit
Lors de son premier discours devant Downing Street, Boris Johnson a promis de «sortir de l’UE le 31 octobre, sans conditions». Ph. AFP

Parmi les ministres fraîchement nommés par le nouveau Premier ministre britannique, l’ancien banquier Sajid Javid obtient les Finances, un poste stratégique dans le contexte du Brexit, en particulier en cas de sortie sans accord, qui pourrait générer de fortes turbulences économiques. Il était jusqu’à présent ministre de l’Intérieur, portefeuille récupéré par Priti Patel, 47 ans, ardente avocate du Brexit. 
Lors de son premier discours devant Downing Street, sous les yeux de sa compagne Carrie Symonds, Boris Johnson a promis avec détermination de «sortir de l’UE le 31 octobre, sans conditions». Cette nouvelle date butoir, dans moins de 100 jours, a été fixée après deux reports du Brexit, initialement prévu le 29 mars en raison du rejet de l’accord de divorce conclu par Theresa May avec Bruxelles. M. Johnson a répété qu’il était prêt à une sortie sans accord, fustigeant le «pessimisme» des anti-Brexit, qui redoutent les conséquences économiques d’une rupture brutale après 46 ans d’union. Il a nommé comme conseiller Dominic Cummings, directeur controversé de la campagne officielle en faveur du Brexit lors du référendum de juin 2016.
Avant même qu’il n’arrive à Downing Street, plusieurs ministres ont claqué la porte du gouvernement, marquant ainsi leur opposition à l’éventualité d’une sortie sans accord de l’UE. 

Si l’ancien maire de Londres est très populaire chez les militants conservateurs charmés par son énergie et ses plaisanteries, il est loin de faire l’unanimité dans le grand public. Sa cote de popularité chez les Britanniques n’atteint que 31%, indique un sondage YouGov publié mercredi. Son premier jour au pouvoir a été marqué par plusieurs accrocs : des militants écologistes de Greenpeace lui ont brièvement bloqué la route alors qu’il se rendait en voiture au palais de Buckingham pour être investi par la reine. Et dans le centre de Londres, des milliers de personnes ont manifesté contre lui, certains tenant des pancartes proclamant : «Mettez Johnson à la porte» ou «Réveillez-moi de ce cauchemar».
 Si Boris Johnson s’est dit persuadé d’obtenir un «meilleur accord» que celui de Theresa May, il lui reste à préciser sa stratégie. 
Les dirigeants de l’UE ont fait savoir qu’ils ne modifieraient pas l’accord de retrait, laborieusement conclu, qui fixe les conditions du divorce, mais sont prêts à examiner de nouveau la déclaration politique, qui pose les bases de la future relation entre le Royaume-Uni et l’UE après le Brexit. 

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