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Premier rempart contre l’érosion de la biodiversité agricole

L’Assemblée générale de l’ONU a lancé au siège de la FAO à Rome la Décennie des Nations unies pour l’agriculture familiale (2019-2028) et du Plan d’action mondial dont l’objectif est d’améliorer le soutien aux agriculteurs familiaux. Environ 90% des exploitations agricoles sont gérées par un individu ou une famille et dépendent de la main d’œuvre familiale.

Premier rempart contre l’érosion  de la biodiversité agricole
«Des éleveurs aux populations autochtones, en passant par les habitants des forêts, tous les agriculteurs familiaux contribuent de manière essentielle au Programme de développement durable à l’horizon 2030», a souligné María Fernanda Espinosa (au 1er plan), présidente de l’Assemssblée générale de l’ONU.
Les exploitations familiales occupent 70 à 80% des terres arables. Les femmes ne détiennent que 15% de ces terres alors qu’elles fournissent plus de 50% de la main-d’œuvre agricole. Environ 90% des exploitations agricoles sont gérées par un individu ou une famille et dépendent de la main d’œuvre familiale. Les peuples autochtones et les communautés locales exploitent 33% des forêts. 

Les agriculteurs familiaux produisent 80% de la nourriture mondiale. Enfin, la FAO indique qu’il y a actuellement 6 millions de fermes à travers le monde. C’est sur la base de ces données que l’Assemblée générale de l’ONU a lancé, du 17 au 29 mai à Rome, la Décennie des Nations unies pour l’agriculture familiale (2019-2028) et du Plan d’action mondial dont l’objectif est d’améliorer le soutien aux agriculteurs familiaux. «Les agriculteurs familiaux, piliers de la lutte contre la sous-alimentation et la malnutrition sous toutes ses formes et essentiels à la promotion d’une alimentation saine, ont besoin d’être davantage soutenus face à la hausse des taux de faim et d’obésité à travers le monde», a déclaré María Fernanda Espinosa, présidente de l’Assemssblée générale des Nations unies. En plus du volume d’aliments produits, l’agriculture familiale est le premier rempart contre l’érosion de la biodiversité agricole. Une étude publiée en février dernier par la FAO montre que sur les 6.000 espèces de plantes cultivées pour l’alimentation humaine, seules 9 représentent 66% de la production agricole mondiale et que 33% des stocks de poissons sont surexploités. Selon cette étude, 26% des races d’animaux d’élevage sont menacées d’extinction. En Afrique du Nord, c’est la dégradation de l’habitat naturel qui est la première cause de la perte de la biodiversité végétale à laquelle se greffe un phénomène humain, la chasse et le braconnage. 

Le rapport de la FAO s’est aussi intéressé au cas des «aliments sauvages» riches en micronutriments. «Cependant, l’utilisation non durable des aliments sauvages suscite de nombreuses inquiétudes (...) Une fois perdue, la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture ne peut plus être récupérée», alerte l’Organisation onusienne. «Bien que l’augmentation des pratiques respectueuses de la biodiversité soit encourageante, il reste encore beaucoup à faire pour mettre fin à l’érosion de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture», conclut la FAO. 

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