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Après une première concession, le ministère de l’Éducation nationale met en garde contre les conséquences des grèves

L’abandon du système de recrutement par contrat et la révision de toutes les dispositions relatives à la résiliation des contrats par les Académies régionales d’éducation et de formation n’ont pas eu l’effet escompté. Les enseignants concernés par ce système viennent d’annoncer une nouvelle semaine de grève. Le ministère a, quant à lui, mis en garde contre toute nouvelle grève.

Après une première concession, le ministère  de l’Éducation nationale met en garde contre  les conséquences des grèves
Le conseil de la Coordination nationale des enseignants contractuels a pris la décision de poursuivre la grève décrétée depuis plus d’une semaine dans le secteur. Ph. Saouri

Le torchon continue de brûler entre les enseignants contractuels et le gouvernement. En effet, après de premières concessions, le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a choisi de hausser le ton contre les enseignants grévistes. Dans un communiqué, rendu public en fin de semaine dernière, le département chapeauté par Saïd Amzazi a affirmé que rien ne pouvait légitimer de nouvelles grèves de la part des enseignants contractuels. «Le gouvernement a tenu ses engagements envers les enseignants-cadres des Académies régionales de l’éducation et de l’information», a souligné le ministère dans ce communiqué.
Mettant en garde contre toute nouvelle grève dans le secteur, le communiqué a avancé que «certaines parties continuent de faire pression sur ces enseignants pour ne pas rejoindre leurs classes et remplir leur devoir». Haussant le ton, le département de l’Éducation nationale a affirmé qu’il n’hésiterait pas à prendre «les mesures administratives et légales nécessaires» pour faire face à toutes personnes s’avisant d’interrompre le bon déroulement de la scolarité. Dans ce sens, le ministère de tutelle a appelé les grévistes à «privilégier l’intérêt des élèves en leur garantissant leur droit à la scolarité». Abordant cette problématique vendredi dernier, lors d’une rencontre à Fès, le ministre avait indiqué qu’il s’agit là d’une question de gouvernance, dans la mesure où les Académies régionales ont désormais l’autonomie administrative et financière qui leur permet de recruter leurs ressources humaines. Pour faire face à la surcharge des classes, notamment, «il y a eu un effort considérable ayant permis le recrutement de 70.000 enseignants en moins de 4 ans», s’est-il félicité. Poursuivant son intervention, le responsable avait affirmé que «jamais une loi de Finances n’avait permis de créer autant de postes budgétaires».

De leur côté, les enseignants contractuels ne décolèrent pas, malgré l’annonce, par le ministère, de la suppression du recrutement par contrat dans le secteur de l’Éducation nationale. Le conseil national de la Coordination nationale des enseignants contractuels, organe représentant ces enseignants, s’est réuni samedi dernier et a pris la décision de poursuivre la grève décrétée depuis plus d’une semaine dans le secteur.
Selon un communiqué publié à l’issue de cette réunion, le conseil a donc décidé de prolonger la grève d’une semaine. Les enseignants affiliés à la coordination ne dispenseront pas de cours du 18 au 24 mars, lit-on sur le communiqué de la coordination. Des rassemblements sont également prévus tout au long de la semaine au niveau des régions. Un sit-in est programmé samedi devant le siège du ministère à Rabat. Il sera suivi d’une marche vers le siège du Parlement. Le communiqué annonce également l’organisation d’une nouvelle marche nationale le dimanche prochain à Rabat. 

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