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Les prescriptions de BAM, CGEM et GPBM pour relancer le financement de l’économie

La deuxième réunion au sommet, attendue depuis longtemps, entre Bank Al-Maghrib, la CGEM et les banques pour relancer le financement de l’entreprise et soutenir la croissance économique a eu lieu hier à Casablanca, comme prévu. Les trois parties ont convenu de nouvelles mesures pour dynamiser l’activité économique. Le remède fera-t-il son effet ?

Les prescriptions de BAM, CGEM et GPBM pour relancer le financement de l’économie
Plus de trois ans après sa première réunion, la Troïka est de nouveau au chevet du financement de l’entreprise et de toute l’économie.

Chose promise, chose due. La rencontre tripartite pour relancer le financement de l’entreprise et soutenir la croissance économique a eu lieu hier, comme prévu. Bank Al-Maghrib, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) ont, en effet, tenu leur deuxième rencontre du genre après celle du 26 janvier 2016.
Les retrouvailles des patrons de ces trois institutions, en présence de la CCG (Caisse centrale de garantie) et de Maroc PME, devaient permettre de reprendre à bras le corps cette lancinante problématique de l’atonie du financement de l’entreprise qui malmène la croissance économique. Ils ont ainsi dressé le bilan des actions engagées en faveur du financement des entreprises, en particulier les très petites et moyennes entreprises (TPME) et examiné de nouvelles mesures pour améliorer l’environnement du crédit de ces structures.
Il s’agit principalement de renforcer les mécanismes d’accompagnement et de proximité des entreprises mis en place par les banques et de développer les modes de financement comme l’affacturage pour alléger les contraintes induites par les délais de paiement, indique un communiqué commun. Ils ont également mis l’accent sur l’opérationnalisation de la loi et de l’observatoire sur les délais de paiement, l’amélioration de la relation banque-client et le rapprochement entre les banques et les fédérations sectorielles.
La mise en œuvre des leviers de la stratégie nationale d’inclusion financière, et particulièrement ceux visant la TPE et la micro-entreprise, est aussi évoquée parmi les mesures importantes à activer. Et ce, à travers notamment l’accélération du développement des modèles alternatifs comme la microfinance et le crowdfunding. Idem pour la levée des freins au développement des financements désintermédiés, notamment via le marché boursier, la dette privée et l’investissement en capital-risque.
Le financement n’est, toutefois, pas la seule préoccupation des trois parties prenantes. Elles ont, en effet, recommandé l’adoption de mesures pour rehausser l’écosystème productif et renforcer ses performances aux plans sectoriel et régional, «à l’effet de faire émerger une pépinière d’entreprises et de projets bancables et créateurs d’emplois». Et ce, à travers notamment une approche coordonnée et fédératrice des dispositifs de promotion, d’information, d’accompagnement, de soutien et d’appui au financement de la TPME développés entre autres par Maroc PME, la CCG et les CRI (Centres régionaux d’investissement). Le communiqué évoque aussi un dispositif renforcé d’accompagnement et de financement spécifique à la création d’entreprise en général, et à l’innovation en particulier, ainsi que la promotion d’un environnement des affaires favorable en termes de fiscalité, de procédures administratives et judiciaires.
Par ailleurs, le président de la CGEM a appelé à la création d’un Comité de pilotage économique Gouvernement-BAM-GPBM-CGEM pour la relance de l’économie. Il invite également à la création d’un Comité technique constitué d’experts permanents chargé de la mise en œuvre de la feuille de route sous forme de plan d’action avec des indicateurs de suivi mensuels. 

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