Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

La préservation des savoir-faire traditionnels au centre d’un atelier sur le patrimoine culturel immatériel du bassin de Oued Noun

La préservation des savoir-faire traditionnels au centre d’un atelier sur le patrimoine culturel immatériel  du bassin de Oued Noun

L’importance de la préservation des savoir-faire traditionnels a été mise en exergue, vendredi à Rabat, lors d’un atelier sur le patrimoine culturel immatériel dans la région d’Oued Noun, tenu à l’Académie du Royaume du Maroc. Organisé dans le cadre d’une journée d’étude sur le projet d’inscription du bassin Oued Noun en tant que site du patrimoine culturel, cet atelier a été animé par des professeurs chercheurs et des membres du milieu associatif qui ont mis en avant les particularités immatérielles de la région, telles les traditions, les langues, le savoir et le savoir-faire.
S’exprimant à cette occasion, Mohamed Mouloud Mazigh, de l’association «Mountada Al-Madina à Guelmim», a indiqué que la région d’Oued Noun constitue un point d’interférences de linguistiques (arabe, amazighe, hassanie), faisant observer qu’en conséquence des flux migratoires, les habitants de la région tendent de plus en plus vers l’arabe dialectal. Il a rappelé, à cet égard, que la région est dotée d’un patrimoine immatériel riche, à l’image des méthodes d’irrigation traditionnelles pour les oasis (tassa, setla, khatarrat), mettant l’accent sur la nécessité de préserver ce patrimoine à travers l’encouragement des pièces théâtrales traitant ces sujets.
Pour Abdelaziz Akharraz, membre de l’association «Taharbilt», il est nécessaire de revitaliser et préserver les oasis ainsi que le folklore de la région, comme les jeux populaires et certaines traditions des fêtes de mariages, tout en affirmant que les habitants d’Oued Noun montrent un grand intérêt pour leur patrimoine. De son côté, Hassan Akouidir, membre de l’Association des initiatives citoyennes, a souligné que certains savoir-faire de la région sont en déclin, citant notamment la fabrication des tentes, les constructions en pisé et les gravures rupestres, d’où la nécessité de les sauvegarder afin d’assurer leur pérennité. La linguiste Catherine Taine Cheikh (arabe-berbère) a insisté, quant à elle, sur la mise en place d’une carte pour la région d’Oued Noun afin de dégager en particulier les différences et les ressemblances linguistiques entre les régions. «La langue doit être portée par ses locuteurs eux-mêmes, par les familles», a-t-elle insisté, en affirmant l’importance d’encourager la poésie en tant que facteur de l’unité de la langue hassanie. Pour sa part, Reqia Ouammou, professeure chercheuse à l’Université Mohammed V de Rabat, a affirmé que l’encouragement de la «Tente de la poésie» demeure un vecteur indispensable pour préserver les langues de la région, qui regorge d’une richesse linguistique énorme. Les recommandations de cet atelier ont principalement porté sur la transmission des savoir-faire aux générations montantes, la sauvegarde de la mémoire vivante, la protection des oasis et des palmiers, la préservation des métiers et des modes de constructions de la région ainsi que l’orientation des universités vers l’encouragement des études concernant le patrimoine immatériel. 

Lisez nos e-Papers