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Le Président condamne pour la première fois les violences policières

Le Président condamne pour la première fois les violences policières

Pour la première fois depuis le début de la contestation sociale il y a un mois au Chili, le Président Sebastian Piñera a condamné les violences perpétrées par les forces de l’ordre contre les manifestants. «Il y a eu un recours excessif à la force, des abus ou des délits ont été commis et les droits de tous n’ont pas été respectés», a reconnu le Chef de l’État dimanche dans une allocution télévisée depuis le palais présidentiel de La Moneda. La crise sociale sans précédent qui secoue le pays sud-américain depuis le 18 octobre a fait 22 morts, la plupart dans des incendies lors de pillages et cinq à la suite d’interventions des forces de sécurité, ainsi que plus de 2.000 blessés. Le Président chilien a assuré qu’il n’y aurait «pas d’impunité», «ni pour ceux qui ont commis des actes d’une violence exceptionnelle», en référence aux destructions et pillages perpétrés par les manifestants les plus radicaux, «ni pour ceux qui ont commis (...) des abus», les policiers et militaires.
Vendredi, lors d’une nouvelle manifestation à Santiago, les forces de l’ordre ont été accusées par plusieurs organismes de défense des droits humains d’avoir ralenti le transfert à l’hôpital d’un jeune homme victime d’une crise cardiaque et finalement décédé, en lançant des gaz lacrymogènes sur le personnel médical. Le Président a salué l’accord conclu vendredi au Parlement par les partis politiques sur l’organisation d’un référendum en avril 2020 pour remplacer la Constitution actuelle, héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Le référendum comportera deux questions : l’une sur le remplacement ou non de la Constitution et l’autre, le cas échéant, sur la méthode pour la rédiger, un «Congrès mixte» composé de citoyens et de parlementaires, ou une Assemblée constituante de citoyens, comme le réclament de nombreux manifestants. La contestation au Chili a démarré le 18 octobre pour protester contre une hausse du ticket de métro à Santiago et s’est vite transformée en une explosion sociale contre les inégalités et contre une élite politique jugée déconnectée de la réalité quotidienne du plus grand nombre. 

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