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Le Président par intérim de la CGEM : «Le Maroc et la France doivent prospecter ensemble de nouveaux marchés»

Le Président par intérim de la CGEM :  «Le Maroc et la France doivent prospecter ensemble de nouveaux marchés»

La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et MEDEF International ont organisé, hier à Paris, un Forum économique en marge de la Rencontre de Haut Niveau France-Maroc (RHN) sous l’égide de Saâd Eddine El Othmani, Chef du gouvernement du Royaume du Maroc, et d’Édouard Philippe, Premier ministre de la République française. Cette rencontre, consacrée aux communautés d’affaires des deux pays, a réuni plus de 300 chefs d’entreprises, de membres des gouvernements et des institutions animant la relation bilatérale. Objectif : renforcer les ambitions de la coopération sectorielle, échanger avec les autorités publiques, émettre des recommandations pour améliorer le climat des affaires entre nos pays et répondre aux défis de la formation professionnelle et de la création d’emploi.
Intervenant à cette occasion, Mohamed Bchiri, président par intérim de la CGEM, a souligné la force et la profondeur de la relation franco-marocaine et celle qui lie la CGEM et le MEDEF. À cet égard, il a tenu à remercier «deux personnalités d’exception du monde de l’entreprise, qui depuis plusieurs années œuvrent à rapprocher les entreprises françaises et marocaines dans le but d’explorer ensemble de nouveaux sentiers de croissance». Il s’agit de Mme Marie-Ange Debon et M. Mohamed El Kettani, tous deux coprésidents du Club de chefs d’entreprise France-Maroc.
M . Bachiri a rappelé par ailleurs quelques indicateurs qui témoignent de «l’étroitesse des relations fortes et résilientes qui lient nos deux pays». Il a ainsi indiqué que la France est le deuxième investisseur au Maroc avec une part de 17% des IDE (investissements directs étrangers) reçus et qu’elle est également le deuxième client du Royaume, avec une part de 21,7%, et son deuxième fournisseur avec une part de 11,9% en 2018. De même, a-t-il ajouté, les importations en provenance de la France vers le Maroc ont rebondi de 9,1% en 2018 pour s’établir à 57,3 milliards de dirhams, l’équivalent de plus de 5 milliards d’euros. Et de préciser que plus de 900 entreprises françaises sont présentes au Maroc, soit à travers des filiales, soit à travers des sociétés à capitaux français.
Mais malgré ces avancées remarquables, M. Bachiri a estimé qu’il était possible de faire mieux. «L’environnement dans lequel nous évoluons aujourd’hui est marqué par des ruptures accélérées au niveau mondial et des transitions qui sont autant de défis à relever que de chances à saisir pour nos entreprises», a-t-il dit. Après avoir rappelé que les entreprises repensent désormais leurs implantations internationales dans des logiques de plus en plus régionales, avec des centres de production plus proches des centres de consommation, et des circuits plus courts afin de mieux maîtriser leurs chaînes de valeur, le président de la CGEM par intérim a indiqué que le Maroc et, à travers lui, le continent africain constituent assurément des zones de croissance à long terme. Il a rappelé dans ce sens les réformes profondes que le Royaume a initiées durant deux décennies, aussi bien sur le plan institutionnel que politique et économique, pour consolider sa position de hub africain.
Dans ce contexte, M. Bachiri a affirmé que pour aller encore plus loin, le Maroc et la France doivent prospecter ensemble de nouveaux marchés, y co-investir et créer de la valeur ajoutée locale et des emplois, en axant leur partenariat sur leurs complémentarités et synergies. «L’Afrique, notre zone de croissance, est également en voie de transformation rapide et profonde. Sa population doublera au cours des 30 prochaines années. Cela induit des défis et des opportunités», a-t-il expliqué, avant de souligner la nécessité de «nous ouvrir avec plus d’ambition, sur les nouveaux métiers d’avenir comme les énergies renouvelables, le numérique, l’intelligence artificielle, la fintech, etc.» 

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