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La Président Ramaphosa reconnaît l’échec de l’ANC à régler les problèmes structurels du pays

La Président Ramaphosa reconnaît l’échec de l’ANC à régler les problèmes structurels du pays
Cyril Ramaphosa a reconnu que l’optimisme qui a caractérisé les premières années qui ont suivi la fin de l’apartheid s’est érodé. tttttttt Ph. Reuters.

Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a reconnu l’échec du gouvernement dirigé depuis 1994 par le Congrès national africain (ANC) à régler les problèmes structurels dont souffre le pays. Le gouvernement a certes tenté de fixer les problèmes hérités de l’ère de l’apartheid, mais les dysfonctionnements structurels empêchant une distribution équitable des richesses ont persisté, a dit Ramaphosa lors d’un débat à l’université de Johannesburg sur les 25 années de la démocratie au pays arc-en-ciel. La majorité noire, notamment les jeunes, continue de vivre dans l’exclusion, avec des taux de chômage et de pauvreté atteignant plus de 50%. «Dès les premières années de la démocratie, nous avons été appelés à faire face à une crise économique immédiate, caractérisée par un déficit budgétaire substantiel, une dette considérable et une croissance stagnante», a rappelé le Président sud-africain. L’Afrique du Sud a, certes, réussi à redresser les finances publiques et à mettre le pays sur une voie de croissance améliorée, a-t-il dit, concédant qu’au cours des 25 dernières années, le pays a moins réussi à remédier aux problèmes structurels qui affectent l’économie. D’après lui, la croissance démographique rapide a mis davantage de pression sur le gouvernement. Et d’ajouter que l’optimisme qui a caractérisé les premières années qui ont suivi la fin de l’apartheid s’est progressivement érodé face à la hausse de la désaffection et des désillusions. Les pressions de l’urbanisation, le développement inégal, la course aux ressources, le chômage généralisé et la pauvreté ont contribué à augmenter les protestations des communautés et ont affaibli la cohésion sociale, a admis le chef d’État sud-africain, soulignant que la violence et la criminalité continuent de saper les droits des citoyens et leur sens de la sécurité personnelle. M. Ramaphosa a également pointé du doigt la corruption, estimant que ce phénomène a progressivement érodé la capacité de l’État à répondre aux besoins de la population et a aggravé le déficit de confiance entre le gouvernement et les citoyens. 

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