Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

La preuve par les sciences

La secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique a présenté à Madrid le guide intitulé «10 New Insights in Climate Scienc». Le premier chapitre de ce document de vulgarisation scientifique est assez éloquent : la planète n’est pas sur la voie de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La preuve par les sciences
«Les bases de climatologie doivent être comprises par tous», a souhaité, à Madrid lors de la COP 25, la secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique. Ph.ONU

«Les bases de climatologie doivent être comprises par tous. Dans un contexte où de multiples points de vue se font concurrence, la science doit servir de langage commun. Nous approchons de plusieurs seuils d’irréversibilité, et nous devons agir de toute urgence», a alerté Patricia Espinosa à Madrid, où se déroule la COP 25 jusqu’à samedi prochain. Le guide, intitulé «10 New Insights in Climate Science» a été conçu tel un ouvrage de vulgarisation scientifique et comporte dix chapitres consacrés aux différents aspects des changements climatiques qui s’avèrent plus rapides et plus forts que ne le prévoyaient les scientifiques. «Les observations montrent des signes de réchauffement continu, tandis que l’élévation du niveau de la mer s’accélère. Le Groenland et certaines parties des calottes glaciaires de l’Antarctique montrent des signes de déstabilisation beaucoup plus tôt que prévu (…) Des événements extrêmes en haute mer qui se produisaient tous les 100 ans pourraient être enregistrés chaque année dans les mégapoles du monde entier d’ici 2050», peut-on lire dans ce document réalisé par «Future Earth» et de «The Earth League», deux organisations internationales de réseaux de scientifiques spécialistes dans le développement durable. «Les systèmes naturels se dirigent vers des changements potentiellement irréversibles, comme la fonte accélérée des glaces du Groenland et de l’Antarctique de l’Ouest, l’assèchement des forêts tropicales et la fonte du pergélisol de l’Arctique», a déclaré l’un des rédacteurs, Johan Rockström.  Et comme pour remuer le couteau dans la plaie, les scientifiques rappellent que «les plus vulnérables et les plus pauvres sont les plus durement touchés par le changement climatique et que l’équité et l’égalité sont essentielles à l’atténuation et à l’adaptation aux changements climatiques». Cette réalité a d’ailleurs été rappelée par le Maroc par la voie de son ministre de l’Énergie et des mines lors de son intervention à la plénière : «Nous sommes encore loin de l’objectif d’atteindre les 100 milliards de dollars annuels d’ici 2020. Cela ne peut s’expliquer que par le non-respect par les pays les plus développés de leurs propres engagements», avait-il martelé. «Le principal résultat des plus récentes recherches climatologiques est que l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C est une limite planétaire que nous franchissons à nos propres risques, en mettant en péril toutes les générations futures», a indiqué Johan Rockström. 

Lisez nos e-Papers