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Les principales annonces de Gianni Infantino à Marrakech

Passage à 48 équipes dès le Mondial 2022, feu vert pour une candidature maroco-ibérique pour 2030, création d'une Ligue des nations au niveau mondial, nouveau format de la Coupe du monde des clubs… Retour sur les principales annonces de Gianni Infantino lors de la conférence de presse qu'il a tenue jeudi à Marrakech en marge de la troisième édition des Sommets exécutifs du football de la FIFA (15-17 janvier).

Les principales annonces de Gianni Infantino à Marrakech
Ph. Saouri

En pleine année électorale, Gianni Infantino, candidat à sa propre succession, a fait jeudi à Marrakech, lors d'une conférence de presse tenue en marge de la troisième édition des Sommets exécutifs de la FIFA, plusieurs annonces en réponse aux besoins de développement du football au niveau mondial. Décontracté et souriant, le patron du football mondial est revenu en détail sur les sujets débattus par les représentants d'une soixantaine d'associations membres conviées à ce sommet. Voici ce qu'il faut retenir :

La Ligue des nations au niveau mondial ne fera pas de l'ombre à la Coupe du monde
Ligue des nations continentale ou mondiale ? L'Italo-Suisse a révélé que la majorité des associations membres souhaiteraient la création d'une Ligue des nations au niveau mondial, calquée sur le modèle européen ou américain, qui exploiterait six à huit dates FIFA. «Il y a un calendrier international qui prévoit que les équipes nationales jouent 20 matchs sur deux ans. Ces 20 matchs incluent à la fois ceux des éliminatoires de la Coupe d'Afrique, de la Coupe du monde et des matchs amicaux. Demain, il pourrait y avoir une autre compétition, à savoir la Ligue des nations à la place des matchs amicaux, qui peut-être organisée au niveau continental ou mondial. On est en train d'étudier cette question. La majorité des membres souhaiteraient que ce soit au niveau mondial. C'est une façon de mieux utiliser les dates internationales pour faire avancer le football au niveau mondial», a-t-il assuré.
Quant à l'éventuelle concurrence que cette Ligue des nations pourrait faire à la Coupe du monde, Infantino en a rejeté l'idée : «Je ne pense pas que ça puisse faire de l'ombre à la Coupe du monde parce que la Coupe du monde est une compétition tellement importante. C'est plus qu'une compétition sportive, c’est un événement social. On avait dit pareil lorsqu'on avait mis en place la Ligue des nations en Europe, quand j'étais secrétaire général de l'UEFA, mais cette Ligue n'a pas affecté le Championnat d'Europe. La Ligue des nations mondiale vise à donner plus d'opportunités aux équipes.»

La Coupe du monde des clubs sera plus attractive
Sur ce point, Infantino veut rendre cette compétition plus excitante et plus attractive : «On va faire en sorte que la Coupe du monde des clubs devienne un vrai événement pour les supporters dans le monde entier. L'idée est de passer à 24 équipes et qu'elle se joue tous les quatre ans», a-t-il lancé aux journalistes. Sur un éventuel appui à la candidature du Maroc s'il se portait candidat à l'organisation de la Coupe du monde des clubs dans sa nouvelle version, le patron du football mondial a d'abord répondu avec humour qu'«on ne peut pas tout organiser au Maroc», avant de souligner dans un langage très diplomatique qu'un pays comme le Maroc pouvait être candidat à l’organisation d'un tel événement.

Satisfecit concernant le VAR
Le patron de la FIFA a assuré qu'il était satisfait de l'utilisation de la technologie vidéo pour aider les arbitres à prendre les bonnes décisions. «99% des décisions prises sont justes». Il a indiqué à l'occasion que 55 fédérations dans le monde utilisent ou s'apprêtent à utiliser cette technologie.

1,8 milliard de dollars versés aux fédérations
Dans le cadre du programme de développement de la FIFA Forward, la FIFA a investi 1,8 milliard de dollars sous forme d’attributions aux associations membres pour pouvoir développer le football dans le monde. «C’est 50% de plus que ce qui se faisait avant», a assuré Infantino. Ça ressemble plus à une campagne électorale.

Candidature maroco-ibérique pour 2030, Infantino ne s'y oppose pas
Infantino juge qu'il est prématuré de parler d'une telle candidature, alors que la FIFA vient à peine de désigner les pays hôtes pour le Mondial 2026 : «La décision pour la Coupe du monde 2030 ne sera prise que dans quatre ans», a-t-il indiqué. Il a, néanmoins, assuré que rien n'interdisait une telle candidature, même si en 100 ans de Coupe du monde, ça ne s'est jamais fait d'organiser un Mondial sur deux continents : «Rien dans les statuts de la FIFA n'interdit une candidature pareille. À partir de là, je pense que ça ne pose pas de problème d'ordre statutaire. 
Les critères d'ordre organisationnel de cette Coupe du monde vont être élaborés sur la base des statuts. Aujourd'hui, une telle candidature n'est pas interdite», a-t-il assuré.
Un message on ne peut plus clair en faveur d'une candidature maroco-ibérique. Néanmoins, Infantino n'a pas souhaité se mouiller sur ce sujet en se maintenant à une distance égale entre les éventuelles candidatures en gestation : candidature d'Amérique latine (Argentine, Uruguay et Paraguay), candidature British (Angleterre, Écosse, Irlande du Nord et Pays de Galles) ou maroco-ibérique. 
«En tant que président de la FIFA, je ne peux que me réjouir de toutes les candidatures. Plus il y en a, mieux c'est», a-t-il assuré. Donc, pas de préférence affichée pour l'Italo-Suisse, qui se sait dans une année électorale. Pas besoin de froisser qui que ce soit ! DNES à Marrakech, Abderrahman Ichi

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