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Une prise d’altitude indéniable pour l’aéronautique

Voilà un autre succès qui témoigne de la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Partie de presque rien au début des années 2000, l’industrie aéronautique a bien pris pied en terre marocaine et a pu s’y enraciner pour être l’une des nouvelles spécialisations du pays. Ce qui a permis au Royaume d’attirer d’importants investisseurs parmi les majors du secteur. S’appuyant sur une politique industrielle volontariste, le secteur a nettement pris de l’altitude, comptant actuellement pas moins de 140 entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de 17 milliards de DH.

Une prise d’altitude indéniable  pour l’aéronautique

L’industrie aéronautique. Voilà un autre secteur où le Maroc a su se distinguer à l’échelle internationale. Cette activité a fini par se faire une place de choix dans le paysage industriel national. Et ce grâce à une politique industrielle reposant sur une bonne dose de volontarisme et de planification stratégique. En effet, partie de presque rien, cette industrie a pris pied en terre marocaine et a pu s’y enraciner pour être l’une de ses nouvelles spécialisations. Le Royaume a ainsi attiré d’importants investisseurs, parmi les majors du secteur, tels Boeing, Airbus, Bombardier et d’autres acteurs de renom. Il en est ainsi de Stelia, Figeac Aéronautique, Eads, Safran, Lisi Aerospace, Le Piston Français, Daher, Souriau, Eaton, Aerolia, Les Ateliers de la Haute-Garonne, Alcoa, Hexcel… La liste des équipementiers s’est rallongée au fur et à mesure que le pays améliorait son image de marque à l’international, s’offrant par conséquent une meilleure visibilité dans les radars mondiaux.
Si au début de ce siècle, les entreprises qui ayant investi dans l’industrie aéronautique se comptaient sur les doigts d’une seule main, on en recense actuellement 140. Celles-ci réalisent un chiffre d’affaires de plus de 17 milliards de DH, contre moins d’un milliard au lancement du Plan d’accélération industrielle (PAI 2014-2020) et assurent un emploi à près de 17.000 personnes. 
Le secteur enregistre un rythme de croissance élevé (plus de 20% par an), soit 4 fois plus que la moyenne mondiale. Au cours des cinq dernières années, l’industrie aéronautique a presque doublé ses exportations, qui passent de 7,53 milliards de DH en 2014 à 14,74 en 2018, selon l’Office des changes. Entre 2017 et 2018, elles se sont accrues de 26,7%.

Ces performances ont même permis au secteur de faire mieux que ce qui est programmé dans son plan sectoriel qui repose sur des écosystèmes. Ceux-ci ont pour vocation de réduire la fragmentation sectorielle et de favoriser un développement intégré des filières industrielles. La finalité étant d’intégrer localement le tissu industriel autour d’entreprises leaders, avec des partenariats avec les PME qui font des premières des locomotives. Un accompagnement adapté et des appuis ciblés sont apportés aux entreprises des écosystèmes en matière de financement, de foncier industriel et de formation. Le Fonds de développement industriel (FDI), opérationnel depuis le 1er janvier 2015, alloue 3 milliards de dirhams par an sur la période 2014-2020 aux entreprises des écosystèmes, pour leur permettre de concrétiser leurs projets de mise à niveau, de développement et d’internationalisation. À cet accompagnement de l’État s’ajoute une offre de financement bancaire intégrée et compétitive. Côté formation, les entreprises de l’aéronautique peuvent bénéficier d’aides directes allant jusqu’à 60.000 dirhams/personne. Ce plan a donné lieu, dans un premier temps, à quatre écosystèmes relatifs à l’assemblage, au système électrique-câblage & harnais (EWIS : Electrical Wiring Interconnect System), l’entretien-réparation & révision (MRO : Maintenance, Repair and Overhaul) et l’ingénierie. La mise en œuvre de ces 4 écosystèmes doit permettre, d’ici 2020, de créer 23.000 nouveaux emplois, soit le triple de l’effectif actuel, de doubler le chiffre d’affaires à l’export pour le porter à 16 milliards de dirhams, d’atteindre un taux d’intégration local de 35% et d’attirer plus de 100 nouveaux acteurs. Deux autres nouveaux écosystèmes ont été créés par la suite et concernent les filières «Moteurs» et «Composite». S’y ajoute l’écosystème Boeing qui été lancé, suite à un protocole d’accord signé à Tanger en 2016 entre l’avionneur et le gouvernement sous la Présidence effective du Souverain. Objectif, réaliser un chiffre d’affaires à l’export annuel d’un milliard de dollars et l’implantation de 120 fournisseurs de Boeing, avec à la clé la création de 8.700 nouveaux emplois spécialisés.  Par ailleurs, l’effort d’accompagnement par la formation a concerné près de 3.300 personnes chaque année. Une formation assurée par l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA) et l’Institut spécialisé des métiers de l’aéronautique et la logistique aéroportuaire (Ismala) de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). Le coût de la formation avoisine les 60.000 DH par personne. Et le meilleur est à venir. Les compagnies aériennes auront besoin de près de 40.000 avions neufs d’ici 2030. Autant d’opportunités pour l’industrie aéronautique mondiale et nationale ! z

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