«Les deux dernières attaques contre des tankers (le Front Altair et le Kokuka Courageous en mer de Oman, le 13 juin, Ndlr) ont généré des millions de dollars de pertes», affirme Frédéric Denèfle, directeur général du groupement Garex, spécialiste de l’assurance des risques de guerre maritimes. «Qui dit risques plus importants dit prime d’assurance plus importante», ajoute-t-il, expliquant que les armateurs sont désormais soumis à une déclaration préalable de navigation dans le Golfe et à une surprime.
L’augmentation des menaces pourrait aussi entraîner une augmentation des «salaires des marins qui sont appelés à affronter des risques plus importants», selon Nelly Grassin, responsable Sécurité et Environnement chez Armateurs de France. Pour protéger la marine marchande, Washington veut former une coalition internationale qui escorterait les navires dans
le Golfe. Mais cette mesure ne diminuera pas forcément les risques pour les assureurs qui craignent une «escalade» des tensions. Le Royaume-Uni a annoncé vendredi le déploiement d’un deuxième navire de guerre dans le Golfe, deux jours après un incident avec la marine iranienne qui avait tenté, selon Londres, d’empêcher le passage d’un pétrolier britannique dans le détroit d’Ormuz. L’exécutif britannique a également relevé à son échelon maximal le niveau d’alerte dans les eaux territoriales iraniennes, et adressé des recommandations de sécurité aux compagnies.