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Le bio est-il un phénomène de mode au Maroc ? Plutôt un retour aux sources, a déclaré Slim Kabbaj, président du Club des entrepreneurs Bio (CEBio), lors de la première édition du Salon Bio Expo Maroc qui s’est achevé hier à Casablanca. «Au nom de la productivité et du gain, tout a été permis. Le Maroc a fait le choix d’être acteur sur les questions de changement climatique», indique pour sa part, Salaheddine Mezouar, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Autre preuve du sérieux de ce mouvement, la croissance constante des superficies allouées à l’agriculture bio. «Le Maroc compte aujourd’hui 10.000 hectares d’agriculture bio. Mais comparé, par exemple, aux 2 millions de la France, il y a encore un long chemin à parcourir», souligne Kabbaj pour qui ce salon marque «l’An 1» du Bio dans le Royaume. D’ailleurs, cette édition n’a pas manqué d’attirer l’attention. Et pour preuve, 45 exposants, associations, coopératives, entreprises et opérateurs dans le bio y ont pris part. Quant aux visiteurs, l’affluence était au rendez-vous lors de la première matinée.
En plus des superficies arables dédiées, les professionnels comptent sur l’émergence de pôles dédiés au bio. «Nous espérons qu’un Bio Parc pourrait voir le jour dans les 5 prochaines années. Il serait d’une superficie minimale de 50 hectares et serait situé près de Casablanca. Il permettrait de réunir au même endroit des laboratoires de recherche, des startups spécialisées dans le Bio ainsi que divers opérateurs. Nous comptons sur le soutien de la CGEM pour mener à bien ce projet», a partagé Kabbaj.
La Confédération n’est pas le seul organisme souhaitant accompagner ce secteur. Les institutions financières ont également conscience que le développement du Bio ne peut se faire qu’avec leur soutien. Deux d’entre elles, Groupe BCP et Crédit Agricole ont signé, sur place, des conventions avec le Club CEBio pour accompagner l’activité. Le club a également signé une troisième convention avec la FAO. Quid de la prochaine étape ? «Addosser le Bio au Halal», selon Hassan Sentissi El Idrissi, président de l’Asmex (Association marocaine des exportateurs). Une double certification de produits marocains leur permettrait un meilleur rayonnement à l’international.
