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Des professionnels du secteur et des représentants des parents d’élèves font le point

Sous-effectif du personnel administratif, état délabré de certaines écoles, retard d’inscription, absence de manuels scolaires... la rentrée 2019-2020 connaît quelques couacs. État des lieux avec des professionnels du secteur et des représentants des parents d’élèves.

Des professionnels du secteur et des représentants des parents d’élèves font le point

À chaque rentrée scolaire, les problèmes du système éducatif marocain surgissent. Cette année n’a pas dérogé à la règle et les élèves ont eu droit à plusieurs surprises désagréables. Des parents et des professionnels du secteur ont pointé du doigt divers dysfonctionnements qui vont à l’encontre des orientations de la nouvelle loi-cadre, qui insiste sur la nécessité de réhabiliter l’école publique. 
«Cette rentrée est exceptionnelle, car elle réunit plusieurs nouveautés, notamment la nouvelle loi 51-17 qui stipule l’enseignement des matières scientifiques et techniques dans les langues étrangères. Cela a créé un grand débat», explique Mohamed Tamer, président de l’antenne régionale Casablanca de la Fédération nationale des associations des parents et tuteurs d’élèves au Maroc. Ce dernier souligne que le multilinguisme dans les écoles marocaines a été «politisé». «Au lieu d’entrer dans des rouages politiques, on doit chercher le bilan de l’arabisation des matières scientifiques, le comparer avec les résultats des générations qui ont étudié en langue française. Le multilinguisme permet aux élèves marocains une meilleure intégration dans l’enseignement supérieur, notamment à l’étranger», affirme ce responsable qui appelle à séparer l’enseignement de la politique et à prendre en considération le classement international du système éducatif marocain.
Même son de cloche auprès de Mohamed Alaoui, secrétaire régional de l’organisation démocratique de l’enseignement à Casablanca-Settat. Il souligne que l’intervention de la politique dans le système scolaire a des conséquences négatives sur les élèves. Mohamed Alaoui pointe aussi du doigt «la mauvaise gestion de la part de plusieurs responsables».
Un autre problème majeur auquel a été confronté le système éducatif national pour cette rentrée scolaire 2019-2020 est le fait de commencer l’année en sous-effectif. «Il y a un grand manque de personnel administratif», affirme Mohamed Tamer. On constate que certains économes supervisent trois établissements. 

Plus de 1.200 élèves peuvent être gérés par un seul surveillant général. 
Certains établissements ont fait appel à l’aide des enseignants, mais d’autres ont refusé cette solution. Cela a retardé l’inscription des élèves. Un autre élément a posé problème à la rentrée scolaire : l’intégration des élèves issus des écoles privées dans les collèges et lycées publics. 
«Nous œuvrons en partenariat avec l’Académie régionale de l’enseignement de Casablanca pour réconforter les parents par rapport aux imprévus, notamment les infractions enregistrées dans les cas d’intégration du privé dans le public», répond Mohamed Alaoui. Ce dernier rappelle aussi le problème de retard des manuels scolaires. Pour sa part, M. Tamer évoque l’état délabré de certaines écoles, notamment en milieu rural.
Ainsi, un grand nombre d’élèves, maillon principal du système éducatif, n’arrivent pas à avoir une place dans l’école publique et un suivi scolaire normal. 

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