Le programme d’appui à l’entrepreneuriat en bonne voie
L’amnistie sur les avoirs à l’extérieur «au bon moment»
Le gouverneur de la Banque centrale apprécie les amnisties prévues par la loi de Finances 2020. Il en est ainsi de celle relative aux avoirs à l’extérieur qui tombe, selon lui, «au bon moment», vu que les accords conclus entre le Maroc et l’OCDE sur l’échange automatique des renseignements entreront en vigueur dès début janvier 2021. Il conseille aux personnes ciblées de faire leur déclaration libératoire en prévenant que, dans deux à trois années, même les sociétés écrans ne serviront plus à rien, puisqu’on pourra connaitre tout sur elles : les propriétaires, les bénéficiaires des biens détenus à l’extérieur. D’autant plus que, ajoute-t-il, d’autres mesures d’assouplissement devront être prises par l’Office des changes. Il déplore, toutefois, que cela soit imposé par l’extérieur, car ces pays, explique-t-il, ont eux-mêmes vécu cette situation.Problème de concurrence chez les banques participatives
En ce qui concerne l’évolution des banques participatives, le patron de BAM indique que ce segment compte actuellement 130 agences bancaires, dispose de 2,5 milliards de DH d’encours de dépôts et 220 millions de DH de dépôts d’investissements. Toutefois, il estime que cette activité avance «un peu lentement». Pour la dynamiser, il a été décidé d’accélérer l’examen des contrats qui sont chez le GPBM et le Conseil supérieur des Oulémas (CSO).Autre décision prise, la tenue d’une réunion, le plus tôt possible, entre les patrons des banques participatives et le CSO pour un échange franc sur ce processus. Jouahri a également révélé qu’il a adressé une lettre au GPBM sur les conditions de la concurrence au sein de l’écosystème des banques participatives qui en est à ses débuts. Ceci après avoir été saisi par des banques participatives dénonçant l’application de marges trop basses par des consoeurs afin de grignoter des parts de marché, note le gouverneur de BAM.Sortie à l’international, vivement une autre !
La sortie à l’international a été une réussite, estime Abdellatif Jouahri. Pour preuve, relève-t-il, le Mexique a conclu, après le Maroc, une sortie sur le marché international aux mêmes conditions. Sachant que ce pays est mieux noté par les agences de rating que le Royaume. Le gouverneur de la Banque centrale va même plus loin en conseillant au gouvernement d’opérer une autre sortie le plus vite possible, si le marché international reste dans les mêmes dispositions. Ce qui reste à vérifier par les banques conseil du pays.Le Conseil de BAM renouvelé avant le 17 mars
Les nouveaux membres du Conseil de Bank Al-Maghrib seront connus avant le 17 mars prochain, date de la première réunion trimestrielle de la Banque centrale en 2020, a révélé Jouahri. La liste des nouveaux membres sera soumise à l’appréciation du Souverain et le nom de Abdellatif Jouahri y figurera en plus de trois noms proposés par lui-même et trois autres par le ministre des Finances.