Après son adoption par la Chambre des représentants, lundi dernier, le projet de loi-cadre n° 51.17 relative au système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique est désormais entre les mains des conseillers. Le texte a été présenté hier devant les membres de la commission de l’enseignement et des affaires culturelles et sociales de la seconde Chambre par le ministre de l’Éducation nationale, Saaïd Amzazi.
Selon plusieurs observateurs, des débats houleux attendent encore ce texte polémique au sein de la Chambre des conseillers. En effet, malgré son adoption à la majorité au niveau de la première Chambre, le texte ne fait toujours pas l’unanimité. Il continue d’attirer les foudres de certains cadres du Parti de la justice et du développement (PJD). La commission devant laquelle le texte est présenté est d’ailleurs présidée par le Pjdiste Abdelali Hamieddine.
Présent également lors de cette première réunion de la commission de l’enseignement et des affaires culturelles et sociales, le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi, a affirmé qu’il s’agit là d’une nouvelle opportunité d’affiner le texte. Le responsable a également assuré que le passage du texte devant la commission est également une occasion d’interagir avec les points de vue et les suggestions des représentants des entreprises, des collectivités territoriales et des acteurs économiques et sociaux.
Visant à réformer le secteur de l’enseignement au Maroc, ce texte constitue la première loi-cadre dans l’histoire de la législation marocaine dans le domaine de l’éducation et la recherche scientifique. Selon ses élaborateurs, elle est une étape importante pour relever les défis du secteur de l’éducation, étant donné que le texte est en parfaite harmonie avec les références fondamentales de la Constitution et des Discours de S.M. le Roi y afférents.
Le texte repose sur un ensemble de leviers, notamment la généralisation d’un enseignement intégré pour tous les enfants sans discrimination, un enseignement primaire obligatoire pour l’État et les familles, une discrimination positive pour les enfants dans les milieux ruraux et périurbains, ainsi que dans les zones vulnérables et le droit d’accès à l’éducation et à la formation aux enfants en situation de handicap ou à besoins spécifiques, en plus de la lutte contre l’abandon scolaire et l’éradication de l’analphabétisme. n