Fiat Chrysler Automobiles (FCA) n’entend pas négocier les conditions financières de sa proposition de fusion entre égaux soumise en début de semaine dernière par le constructeur automobile italo-américain à Renault, a rapporté le journal français «Les Échos». Citant des sources proches de FCA, le quotidien économique ajoute que la proposition du groupe basé à Turin est «à prendre ou à laisser, et rapidement !» Le projet de FCA prévoit, pour rappel, la fusion des deux groupes au sein d’une société mère de droit néerlandais. Après versement aux actionnaires de FCA d’un dividende exceptionnel de 2,5 milliards d’euros, afin de rééquilibrer la valeur des deux groupes, chacun recevrait 50% du capital de la nouvelle entité en actions nouvelles.
Le management de FCA veut-il faire pression sur Renault et l’État français ? En tout cas, cette actualité intervient quelques jours après la sortie médiatique de Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des finances. Celui-ci a posé, mardi 28 mai, quatre conditions pour donner son feu vert au projet de fusion, qu’il a présenté, certes, comme une opportunité pour le groupe au losange et l’industrie automobile européenne dans son ensemble. Outre la préservation des sites industriels français, le ministre exige notamment que la fusion soit réalisée dans le cadre de l’alliance avec le constructeur japonais Nissan et que les intérêts français soient bien représentés dans la gouvernance du nouvel ensemble, même si la participation de l’État s’en trouverait diluée de moitié, à 7,5%.
La proposition de FCA est «à prendre ou à laisser»
LE MATIN
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02 Juin 2019
À 15:07