Le Protocole de Montréal pourrait réduire de 80% les émissions des hydrofluorocarbones

L’amendement de Kigali au protocole de Montréal réduira la production et la consommation projetées d’hydrofluorocarbures de plus de 80% au cours des 30 prochaines années et pourrait éviter jusqu'à 0,4 °C de réchauffement de la planète d'ici la fin du siècle, rapporte la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique. Le protocole de Montréal est un accord mondial, qui fait suite à la convention de Vienne visant à protéger la couche d'ozone. Le Protocole de Montréal a été ratifié par 197 États, dont le Maroc. L’amendement de Kigali a intégré les HFC dans ce Protocole, entré en vigueur en ce début d'année 2019. Les HFC sont des gaz utilisés principalement dans les réfrigérateurs, les climatiseurs, les propulseurs et les aérosols. Quelque «65 pays ont déjà ratifié l’amendement et d’autres sont attendus dans les semaines à venir», fait savoir la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique. Selon Laurence Tubiana, ancienne ambassadrice chargée de négociations sur le changement climatique et représentante spéciale pour la COP 21, quelque 97% des gaz visés ont été éliminés, le changement des installations vétustes n’entrainera qu’un coût limité grâce aux fonds débloqués par le mécanisme du protocole de Montréal. «La mise en œuvre des nouveaux objectifs définis dans l'amendement se fera en trois phases, un groupe de pays développés commençant à réduire progressivement ses émissions de HFC à partir de 2019. Les pays en développement suivront par un gel de leurs niveaux de consommation de HFC en 2024 et quelques autres par un gel de la consommation en 2028», précise Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique. D'après cette dernière, les preuves présentées dans la dernière évaluation scientifique de l'appauvrissement de la couche d'ozone montrent qu'elle s'est rétablie dans certaines parties de la stratosphère à un rythme de 1 à 3% par décennie depuis 2000. «Aux taux projetés, l'ozone de l'hémisphère nord et des latitudes moyennes devrait se régénérer complètement dans les années 2030, suivi par l'hémisphère sud dans les années 2050 et les régions polaires d'ici 2060».