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Ce qu'ils ont dit sur la Régionalisation avancée

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Khalid Safir, wali, directeur général des Collectivités locales

«Le processus de décentralisation représente pour le Maroc un choix irréversible et un chantier prioritaire. Il a fait l’objet de plusieurs réformes permettant aux citoyennes et citoyens de disposer d’une administration de proximité, efficace, autonome, efficiente et à leur écoute. Ce processus a été entamé dès les premières années de l’indépendance, par la mise en place des structures fondamentales en 1960, et s’est accentué avec la promulgation de la Charte communale de 1976, puis s’est revigoré avec la naissance de la région comme nouvelle collectivité locale dont l’organisation était régie par la loi 47-96 ; et il s’est affirmé, récemment, avec la consécration de la régionalisation avancée par le texte constitutionnel de 2011. Persuadé de la place primordiale qu’occupent les collectivités territoriales dans les politiques et les programmes publics, le Royaume du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, a su capitaliser sur l’expérience vécue et ses acquis en matière de démocratie locale, et ce à travers la construction d’un modèle de régionalisation basé essentiellement sur les spécificités institutionnelles et culturelles du pays. Ce modèle est reconnu à l’échelle internationale.»

Mustapha Bakkoury, président de la région de Casablanca-Settat

«C’est une régionalisation qui a été voulue, elle aurait pu être subie, mais elle a été voulue, dans la mesure où elle traduit une conviction collective qui a abouti à la nécessité de s’organiser en construisant sur ce qui fait le Maroc, sa diversité.»

Ikhlas Merzak, experte en marketing territorial 

«Il faudra définir les ressources territoriales propres à chaque région afin de la positionner grâce à un branding territorial sur l’échiquier national et international. Ce positionnement basé sur les avantages comparatifs est la clé de voûte du rayonnement et de l’émancipation d’une région.»

Mohand Laenser, président de l’Association des régions du Maroc

«La décentralisation est un sujet ancré dans notre dynamique institutionnelle.»

Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées

«Rendre les régions autonomes et responsables pour gérer à la fois leur avenir politique et économique et insérer la culture dans ce processus est une chose importante pour leur épanouissement et leur rayonnement culturel. C’est ce que nous essayons de faire au sein de la Fondation en suivant les directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI donnant la possibilité à chaque région de mettre en valeur son patrimoine.»

Karim Tajmouati, directeur général de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie

«Ce que le citoyen attend de la décentralisation, ce n’est certainement pas qu’on rajoute une couche aux mille feuilles de l’administration. Ce qu’il attend, c’est un service public accessible, transparent et fluide. Créer des antennes des administrations au niveau régional, je ne pense pas que c’est ce qui intéresse les usagers, notamment les jeunes de 20 ou 22 ans. Je suis de ceux qui croient dur comme fer que l’avenir de la déconcentration des services publics et du service à l’usager passe par la régionalisation.»

Driss Guerraoui, président du Conseil de la concurrence, alors SG du CESE

«Pour arriver à transformer les inégalités actuelles en inégalités productives, bénéficier des avantages du développement tardif en identifiant les raccourcis technologiques, ainsi que les bonnes pratiques en matière de gestion territoriale, et créer davantage de richesses et d’activités économiques nouvelles, les régions ont besoin d’institutions fortes, portées par une élite politique, économique, syndicale, civile, culturelle et scientifique d’un niveau de compétence, d’intégrité et d’engagement à la mesure des ambitions de la région.»

Malik Boumediane, professeur de droit et de science politique à l’Université Mohammed VI polytechnique de Benguerir

«Il y a une vraie dynamique autour de la régionalisation avancée grâce aux instructions de S.M. le Roi Mohammed VI. Il faut noter que cette régionalisation avancée répond à des besoins, notamment la volonté de se rapprocher des citoyens et de leurs attentes et la possibilité pour les élus d’agir en proximité. Le chantier avance bien, il y a eu notamment le vote de la loi organique sur la région en 2015, puis la Charte de la déconcentration en 2018 qui permet le transfert de compétences du pouvoir central vers les administrations locales. Il est également important de préciser que le wali et les gouverneurs, dans le cadre de cette régionalisation, ne sont plus uniquement les représentants de l’État, mais ils supervisent la mise en œuvre des politiques publiques au niveau local. C’est un point très important, car le wali, nommé par S.M. le Roi, veillera à ce que ces politiques publiques soient déployées au profit des citoyens. Du côté des équilibres entre les régions, il est clair qu’il existe une solidarité entre elles, puisqu’elles servent toutes l’intérêt national. D’ailleurs, la loi organique de 2015 prévoit une solidarité entre les régions en mettant en place un fonds de péréquation qui va permettre aux régions relativement pauvres de bénéficier de certaines recettes d’argent public pour éviter un déséquilibre.» L’intégralité du débat est à suivre sur le site lematin.ma.

 

 

 

 

 

 

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