Quatre artistes marocains participent avec leurs œuvres plastiques

Vingt-cinq artistes venant de pays arabes et cent artistes tunisiens prennent part à cette grande manifestation plastique abritée par le Palais Kheireddine Bacha, le musée de la ville de Tunis. Au total, près de 132 artistes y sont représentés (Maroc, Algérie, Égypte, Libye, Soudan, Arabie saoudite, Qatar, Sultanat d’Oman, Syrie, Irak et Tunisie), à travers leurs expériences visuelles contemporaines variées entre peinture, sculpture, installation, art vidéo et photographie.

«Les quatre artistes marocains ont contribué avec excellence à faire découvrir au public tunisien l’art pictural national et l’universalité du mouvement artistique marocain. Ils se sont distingués par des travaux de grande qualité plastique», souligne l’artiste plasticien Abdelaziz Lourhraz, connu pour sa démarche picturale intéressante, se libérant des multiples préoccupations et tiraillements d’une conscience identitaire, illustrée par de nombreuses recherches locales de la génération d’artistes précédents, et loin de toute agitation ou angoisse qui secoue et trouble le «visage» du monde actuel.

Selon les critiques, «Lourhraz interpelle par sa sérénité, sa quiétude et l’élan expressif que dégage son langage particulier. Sa peinture s’inscrit dans une mouvance récente de la pensée esthétique marocaine. D’inspiration purement lyrique et géométrique, sa trajectoire est définie par l’exploration de la réalité intérieure et le surgissement du moi profond. S’éloignant de l’intelligence raisonnante et de tout contrôle de son instinct, il donne libre cours à sa spontanéité, cédant le pas à la découverte sensorielle, révélatrice de l’ultime vérité».

Soulignons qu’en marge de la Biennale, une rencontre entre les artistes participants a été programmée où les plasticiens ont débattu avec l’assistance tunisienne des problématiques et des obstacles que peuvent rencontrer les différentes expériences artistiques contemporaines, entravant l’art visuel, la conscience de l’artiste arabe et son adhésion à l’esthétisme universel.