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Rabat et Washington veulent conférer une dimension africaine à leur partenariat stratégique

La première session du groupe de travail Afrique relavant du Dialogue stratégique Maroc/États-Unis, qui s’est tenue mardi dernier à Washington, a permis de décliner la vision du Royaume pour le développement du continent et mettre en avant le rôle qu’il joue pour répondre aux défis que posent l’extrémisme, le radicalisme, le terrorisme l’immigration illégale et l’instabilité politique. Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de la Coopération africaine, qui conduisait la délégation marocaine, a plaidé à cette occasion pour un partenariat triangulaire en faveur des pays africains. «Si nous mettons en synergie nos moyens, nos outils et connaissances de l’Afrique, nous serons en mesure de concrétiser ensemble ces objectifs stratégiques, dans le cadre d’une coopération triangulaire en faveur du continent», a-t-il affirmé, soulignant la convergence de la politique africaine des États-Unis avec les priorités du Royaume, en ce sens que les deux pays œuvrent pour la promotion du commerce et des investissements, combattent le fléau du terrorisme et travaillent en faveur d’un meilleur ciblage du soutien financier destiné à l’Afrique.

Rabat et Washington veulent conférer une dimension africaine à leur partenariat stratégique

La première session du groupe de travail Afrique relavant du Dialogue stratégique Maroc-États Unis s’est tenue, mardi dernier à Washington, avec la participation d’une importante délégation interministérielle conduite par Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de la Coopération africaine. Côté américain, la délégation était présidée par le secrétaire d'État adjoint pour les Affaires africaines, Tibor Nagy. Faisant suite à la décision prise, en septembre dernier, par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, et le secrétaire d’État américain Michael Pompeo de relancer le Dialogue stratégique entre les deux pays, cette réunion reflète la volonté partagée de Rabat et de Washington de conférer une dimension africaine au partenariat stratégique qui lie les deux pays.
À cette occasion, M. Jazouli a mis en avant l’importance que revêtent les relations entre le Royaume et les pays africains en tant qu’axe majeur de la politique extérieure du Maroc. «L’Afrique figure résolument en tête des priorités de la politique étrangère du Maroc, comme en témoigne la réintégration du Royaume à l’Union africaine, en janvier 2017», a-t-il affirmé dans une allocution lors de cette réunion. Il a rappelé dans le même ordre d’idées qu'«aujourd'hui, plus de 100 entreprises marocaines opèrent dans pas moins de 42 pays africains, à la faveur d’un investissement de 4 milliards de dollars, sur une période 15 années». Le responsable gouvernemental marocain a précisé que ces investissements touchaient les différents domaines d’activité tels que les secteurs de l’immobilier, des fertilisants, bancaire, des assurances, des télécommunications, agro-industriel, et pharmaceutique.

Au-delà de la dimension économique, M. Jazouli a expliqué que l’intérêt porté par le Royaume à ses relations avec l’Afrique procédait de sa conviction profonde que «le développement socio-économique des pays africains et la création de postes d’emploi contribueront à faire face aux défis que posent l’extrémisme, le radicalisme, le terrorisme, l’immigration illégale et l’instabilité politique». Grâce à une vision multiforme de la coopération avec le continent, «le Royaume du Maroc a démontré toute l’ampleur de son leadership pour ce qui est des questions sécuritaires sur la base de stratégies pertinentes et judicieuses visant à combattre le terrorisme tout en veillant à consolider la coopération, dans ce domaine, avec les Nations unies, les États-Unis et bien d’autres pays alliés», a indiqué M. Jazouli.
Dans ce registre, le haut responsable marocain a mis en avant le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, son rôle dans la lutte contre l’extrémisme religieux et la promotion d’un Islam tolérant inspiré des principes du juste milieu. M. Jazouli a insisté à cet égard sur l’importance et la solidité des  liens spirituels, historiques et culturels unissant le Royaume au reste de l’Afrique, grâce à la principale branche soufie de l’Islam, la Tariqa Tidjanya, notamment en Afrique de l’Ouest.

Dans un registre géostratégique plus large, M. Jazouli a fait observer que le continent africain attire, grâce à ses énormes potentiels, l’attention de la communauté des nations, ajoutant dans ce sens que plusieurs puissances et économies émergentes ont augmenté leurs mécanismes de coopération avec les pays africains.
C’est dans cette optique que le ministre a tenu à mettre en avant la convergence de la politique africaine des États-Unis avec les priorités du Royaume dans le continent, en ce sens que les deux pays œuvrent à la promotion du commerce et des investissements, combattent le fléau du terrorisme et travaillent en faveur d’un meilleur ciblage du soutien financier destiné à l’Afrique.
«Le Maroc se démarque de ce fait comme étant l’un des meilleurs partenaires qui soient pour initier une coopération avec les États-Unis en vue d’augmenter son empreinte dans le continent à tous les niveaux et y promouvoir nos intérêts communs», a fait observer Mohcine Jazouli qui a souligné que Rabat et Washington pourront concrétiser un partenariat fructueux triangulaire en Afrique s’ils mettent en synergie leurs moyens. «Si nous mettons en synergie nos moyens, nos outils et connaissances de l’Afrique, nous serons en mesure de concrétiser ensemble ces objectifs stratégiques, dans le cadre d’une coopération triangulaire en faveur du continent».
Le ministre délégué chargé de la Coopération africaine a relevé que la conclusion principale des travaux du groupe de travail Afrique Maroc/États-Unis «fait ressortir une foi commune en l’avenir de l’Afrique et une conviction profonde que les deux nations peuvent œuvrer ensemble pour faire du continent une terre de stabilité, de démocratie et de développement socio-économique». 

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