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L’artiste-peintre Rafika Azzaoui expose ses œuvres jusqu’au 24 mai à la galerie Chebâa à l’École nationale d’architecture à Rabat. L’artiste présente dans cette exposition une rétrospective de dix années de travail qui se divise en 3 étapes. «La première étape se caractérise par des couleurs terre (marron, beige, noir et blanc), la deuxième étape est plus colorées où j’ai mélangé des couleurs chaudes et froides. La troisième se caractérise par une technique totalement différente, à savoir le jet de peinture sur une surface faite de papier journal collé», explique Rafika Azzaoui. Cette artiste utilise la technique de collage, la peinture à l’huile et l’acrylique.
Selon Larbi Amhamdi, plasticien designer et historien d’art pictural, «le jeu de l’architecte et plasticienne Rafika Azzaoui, malgré les hésitations et les transformations fréquentes qu’il subit, se fraye le chemin vers un style et une esthétique qui se recherchent en permanence, mais qui s’affirment avec pertinence, d’une expérience à une autre, toujours en quête d’un style artistique distinctif et d’une signature qui ne tardera pas à trouver ses lettres de noblesse parmi les grandes signatures, dans un futur proche. Cette certitude anticipée est d’ores et déjà annoncée par une dimension philosophique fondée, que véhiculent déjà les travaux de l’artiste. Mais aussi, par une expérience poétique qui puise dans son parcours professionnel d’architecte, et une formation artistique de haut niveau qu’elle a acquise tout au long de plus de trois années dans des ateliers d’arts plastiques à l’École nationale d’architecture».
À travers la codification théorique de son expérience plastique, Rafika Azzaoui cherche à formuler au travers des assemblages, des thématiques, des convictions, des formes et des couleurs, une base philosophique hétérogène sur laquelle elle cherche inlassablement à édifier son œuvre plastique. L’artiste dit qu’elle puise ses inspirations chez Soulages, Pollock et Rabii.
