La fonction publique saura-t-elle assurer à temps la relève de ses effectifs ? En dépit des opérations de recrutement, la population des fonctionnaires est dominée à 75% par les plus de 35 ans. Les plus de 50 ans représentant, à eux seuls, 33,8% des ressources humaines civiles globales.
Meilleure rémunération dans la Justice
En dix ans (2009-2019), le salaire mensuel net moyen dans la fonction publique a augmenté de 32,21%. Il est passé de 6.051 à 8.000 DH sur la période. Soit une croissance annuelle moyenne de 2,83%. «Une amélioration du salaire mensuel net moyen de l’ordre de 5,97% a été constatée en 2019 sur un an, et ce, suite notamment à la revalorisation des salaires de personnel de l’État décidée dans le cadre de l’accord du dialogue social intervenu en avril», souligne le rapport RH accompagnant le PLF 2020. Et c’est dans le département de la Justice que les salaires moyens sont les plus élevés avec 11.710 DH. En bas de l’échelle pointent les fonctionnaires de l’Intérieur avec une moyenne de 6.873 DH par mois. Quid de la féminisation de la fonction publique? Les effectifs de l’administration sont constitués à 34,8% de femmes. Elles sont le plus présentes dans la Santé où elles pèsent 61,9% des effectifs, ou encore dans la Justice (43,8%). En revanche, c’est au département de l’Intérieur qu’elles sont le moins nombreuses (9,5%). Au terme du premier semestre 2019, le nombre de femmes occupant des postes de responsabilité en tant que chefs de division ou de services a progressé pour représenter 21% des postes. Un chiffre qui reste toutefois en deçà des niveaux souhaités d’intégration et de participation de la femme en tant qu’acteur décisif dans le processus de développement économique et social du pays, note le même rapport. Le premier semestre de l’année a connu la nomination de 122 femmes aux postes de responsabilité. 31 d’entre elles ont été nommées au ministère de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, soit un taux de féminisation avoisinant les 30%. Il s’agit même du taux le plus élevé enregistré depuis la mise en place de la procédure de nomination aux emplois supérieurs.