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Comment RAM reste en altitude en attendant son contrat-programme

En attendant la signature du nouveau contrat-programme avec l’État, Royal Air Maroc (RAM) s’efforce de mener une mise à niveau tous azimuts avec les moyens de bord tout en nourrissant de grandes ambitions. Abdelhamid Addou, PDG de la compagnie, a dévoilé les grandes lignes de son plan d’attaque pour l’entreprise au cours d’un événement organisé par Premium Travel News dans le cadre de son cycle de conférences «Les mardis du tourisme».

Comment RAM reste en altitude en attendant son contrat-programme
Ce contrat-programme est en phase finale de rédaction et j’ose espérer qu’il sera signé dans un proche avenir. De notre côté, nous sommes prêts à poser dès demain les différents jalons», assure Addou.

RAM veut grandir pour pouvoir jouer dans la cour des grands. Un objectif de «taille» qu’elle compte atteindre avec l’appui de ses actionnaires. Mais en attendant la manne de son futur contrat-programme avec l’État, la compagnie nationale n’a pas chômé, épuisant toutes ses ressources durant les trois dernières années pour stimuler sa croissance, révèle son PDG, Abdelhamid Addou. Résultats : un chiffre d’affaires en progression de plus de 23% entre 2015 et 2018, un taux de remplissage des avions qui est passé de 68 à 73%, un taux de ponctualité dépassant les 83% contre 78% auparavant, une flotte de 61 avions, 103 destinations et 48 pays desservis, plus de 75 fréquences hebdomadaires en point à point, 1,7 million de passagers transportés l’an dernier, une palette d’outils digitaux aux bénéfices du client, une qualité de service sensiblement améliorée qui lui valu de décrocher le rating 4 étoiles Skytrax… Des résultats notables, mais toutefois insuffisants. «Nous devons atteindre la taille critique et avoir le muscle qu’il faut pour pouvoir aller de l’avant, et ce n’est pas avec 60 avions qu’on y arrivera», regrette Abdelhamid Addou.

Le manager, généralement peu friand des sorties médiatiques, a accepté de livrer plusieurs détails sur le positionnement de la compagnie ainsi que sur ses ambitions de développement, à travers la tribune des «Mardis du tourisme» organisés le 17 septembre par Premium Travel News. Concrètement, RAM qui souhaite se renforcer en tant que leader dans la région, devra se transformer d’une compagnie traditionnelle avec un hub régional d’une centaine de destinations en une compagnie beaucoup plus grande qui doublerait de taille et qui atteindrait entre 120 et 130 destinations desservies tout en conservant un rythme de croissance assez soutenu. Bref, devenir une compagnie plus forte et résiliente. Pour atteindre cet objectif, le transporteur national compte, entre autres, renforcer sa présence dans certaines régions du monde, notamment en Europe du Nord, en Europe de l’Est ou encore en Afrique de l’Est où se trouvent de grands marchés émetteurs que la compagnie ne couvre pas suffisamment.

Dans la foulée, elle compte augmenter la taille de sa flotte et renforcer son capital humain, mais aussi rehausser la qualité de ses services et mettre la satisfaction client au centre de ses préoccupations en lui offrant les prestations et l’accompagnement auxquels il aspire. Il faut dire que l’opérateur n’a plus le choix. Il est contraint de se maintenir au niveau des standards que lui impose son intégration dans la liste de la prestigieuse alliance Oneworld, la troisième plus grande ligue de compagnies aériennes qui regroupe à ce jour 13 transporteurs. RAM y fera d’ailleurs son entrée officielle en mars prochain. «Avec Oneworld, nous serons obligés de passer au niveau supérieur. C’est indéniable», confirme l’homme aux commandes. Pour lui, la compagnie est en pleine phase de développement et ne compte nullement s’arrêter. «Nous avons finalisé notre étude depuis un certain temps. Nous n’avons pas attendu la signature du contrat-programme. Mais bien évidemment, nous avons besoin de l’accompagnement des pouvoirs publics pour pouvoir accélérer ce développement. Ce contrat-programme est en phase finale de rédaction et j’ose espérer qu’il sera signé dans un proche avenir. De notre côté, nous sommes prêts à poser dès demain les différents jalons», assure-t-il. 

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