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Le rapport choc de la Banque mondiale

Le Maroc pointe au 109e rang mondial sur une liste de 160 pays, selon l’édition 2018 de l’Indice de performance logistique (IPL) de la Banque mondiale. Alors qu’il investit sur tous les fronts, le pays a perdu 23 places par rapport à son classement de 2016 (86e). Un classement vivement contesté par l’Observatoire marocain de la compétitivité logistique.

Le rapport choc de la Banque mondiale

Le Maroc fait marche arrière dans le classement mondial de la performance logistique. Il pointe au 109e rang mondial sur une liste de 160 pays, selon l’édition 2018 de l’Indice de performance logistique de la Banque mondiale. Le pays a ainsi perdu 23 places par rapport à son classement de 2016 (86e). L’Indice jauge la manière dont les chaînes d’approvisionnement connectent les entreprises à leurs marchés nationaux et internationaux. Il repose sur une note globale de 1 à 5 (la note la plus élevée représentant la meilleure performance) qui reflète les perceptions relatives à la logistique d’un pays sur la base de critères clés : la compétence logistique, la qualité de l’infrastructure des échanges, l’environnement douanier, le coût des expéditions internationales et le respect des délais de livraison.
Dans l’édition 2018 de l’IPL «Connecting to Compete: Trade Logistics in the Global Economy», le Maroc affiche une note de 2,54 contre 2,67 en 2016. Les points négatifs restent nombreux, selon ce rapport bisannuel basé essentiellement sur une enquête menée auprès de plus de 1.000 professionnels de la logistique. 
Le Maroc est en fait pénalisé sur tous les critères : la qualité des infrastructures liées au commerce et au transport (93e et un score de 2,43 points), le rendement des services douaniers (115e ; 2,33), la facilité de l’organisation des expéditions à des prix concurrentiels (103e ou 2,58 points), la compétence et la qualité des services logistiques (101e ou 2,49), la capacité de suivi et de traçabilité des consignations (112e ; 2,51) ainsi que la fréquence avec laquelle les expéditions arrivent au destinataire dans les délais prévus (114e ; 2,88 points). 

À noter que l’Observatoire marocain de la compétitivité logistique (OMCL) a contesté le classement. Les principales anomalies soulevées se rapportent essentiellement à la subjectivité de l’enquête, la non-représentativité de l’échantillon et la contradiction des résultats de l’IPL avec d’autres indicateurs de la Banque mondiale. Dans l’édition 2018 de l’IPL, le Maroc a été mal classé à l’échelle régionale. Il figure au 11e rang parmi les pays arabes, derrière les Émirats arabes unis (11e au niveau mondial), le
Qatar (30e), Oman (43e), l’Arabie saoudite (55e), Bahreïn (59e), le Koweït (63e), l’Égypte (67e), le Liban (79e), la Jordanie (84e) et la Tunisie (105e). Sur le continent africain, le Maroc se positionne 18e, derrière notamment l’Afrique du Sud (33e), la Côte d’Ivoire (50e) et le Rwanda (57e).
Pour la Banque mondiale, l’amélioration de la logistique dans les pays en développement passe par celle de leurs infrastructures, de leurs procédures douanières, de leur niveau de compétences logistiques et de leurs réglementations. À l’échelle mondiale, l’Allemagne pointe en tête du classement 2018, devant la Suède et la Belgique. 
La France se positionne au 16e rang, devant notamment l’Espagne (17e), tandis que le Burundi (158e), l’Angola (159e) et l’Afghanistan (160e) 

ferment la marche. 

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