Les réactions des principaux protagonistes

Vendredi soir, l’équipe nationale du Maroc s’est contentée d’un match nul (1-1) face au Burkina Faso, au terme de la toute première rencontre sous la houlette du nouveau sélectionneur Vahid Halilhodzic. Très attendu, Adel Taârabt a fait son «comeback» après cinq ans d’absence. «Ça fait plaisir de revenir, de retrouver les coéquipiers et de retourner au pays, a confié le milieu de terrain du Benfica.» De l’aveu même du sélectionneur, il y a eu une discussion pleine de franchise entre les deux hommes, pour faire connaissance et clarifier quelques zones d’ombre, quant à la réelle personnalité de Taârabt.
«Il a été franc avec moi, a indiqué le joueur. Il ne me connaissait pas personnellement et il a entendu pas mal de choses sur moi, du bien du moins bien. Il n’y a pas de problème, je lui ai dit que je donnerai tout pour l’équipe pour atteindre nos objectifs.» Un jeu plus direct, tout en première intention. C’est peut-être le secret du renouveau de Taârabt, considéré auparavant comme un individualiste. L’intéressé revient sur cette «reconversion». «C’est l’entraîneur du Benfica (Bruno Lage, ndlr) qui m’a mis dans ce poste-là (milieu relayeur, ndlr). On joue dans un 4-4-2 avec deux attaquants. C’est vrai que je joue plus simple, je ne peux pas trop dribbler. Mais voilà, si le coach me demande de faire ce job, je le ferai.»
Un autre joueur a retrouvé l’équipe nationale, dans un rôle auquel il est peu habitué. Mais Fouad Chafik ne s’est pas mal débrouillé en arrière gauche, surtout face à un joueur de la trempe de Bertrand Traoré. «C’est un très bon joueur. J’ai essayé de le marquer du mieux que j’ai pu, mais je m’en suis bien sorti. On a réussi à revenir dans le match, ce qui est très important.» Chafik revient également sur la venue du nouveau sélectionneur. «Il y a un nouveau staff et il faudra du temps pour que les choses se mettent en place. Je suis content et fier de revenir en sélection. Quand on fait appel à moi, je suis toujours présent.»
Entré en seconde période à la place de Yassine Bounou, Munir El Kajoui a réussi de très belles parades, mais sa bourde sur le but burkinabé a été décisive dans le match. «C’était difficile, parce que j’ai retrouvé l’équipe nationale et j’étais très enthousiaste. Mais c’est ça le football. Des fois, on fait de belles parades et d’autres fois, le ballon a une trajectoire bizarre et entre dans les buts. Mais bon, il faut continuer à travailler et lutter pour mon pays et mon poste.»