Rebel Spirit et son Street Art tout à fait exceptionnel

Une vraie évasion dans le temps et l’espace, à travers des travaux tout à fait exceptionnels où le jeune artiste talentueux met de force d’imagination et sa singularité dans ce qui est appelé le Street Art ou art urbain, et ce en en utilisant les multiples techniques qu’il maîtrise parfaitement, à savoir la peinture à l'aérographe, le stencil, le collage et le tape art. Un petit génie qui n’envie rien à ceux qui l’ont précédé aux États-Unis où est né ce mouvement pictural il y a plus de 50 ans.
L’espace de la Galerie Banque Populaire a ainsi accueilli plusieurs de ses portraits grand format où l’artiste Rebel Spirit s’est ingénié à offrir un univers magique plein de couleurs et de vivacité. Ce plasticien, également auteur de bandes dessinées et musicien, est arrivé à surprendre avec son œuvre prolifique les plus fins connaisseurs de cet art, car celle-ci dénote une grande sensibilité et un savoir-faire indéniable, mettant en scène des figures et des modèles sortis de ses plus profonds souvenirs d’enfance. Rebel Spirit les met en exergue, afin de les immortaliser à jamais aux côtés d'autres compositions où l’Afrique est honorée.
«C’est tout l’univers des studios bamakois, ivoiriens ou kenyans que Rebel nous propose. Des portraits hauts en couleur, comme comme ceux des héritiers de Malick Sidibé ou de Seydou Keïta, qui continuent à produire dans des studios souvent réinventés à l’aune de l’hommage ou de la tradition. De l’art contemporain désormais… Comme dans le Pop Art qui sublime les arts populaires dans une lecture qui sera la première qualifiée du désormais flou et ontologiquement à redéfinir art contemporain, Rebel Spirit digère des décennies de codes, d’attitudes et de genres générés et/ou acclimatés par le pop. Des décennies également d’histoire de l’art, d'architecture et de mode comprises», souligne la journaliste et critique d’art Syham Weigant.
Ce plasticien casablancais passionné par l’art urbain et la culture underground, lauréat de l’École des beaux-arts de Casablanca en section design graphique-bande dessinée en 2013, partage, également, dans «Un poète dans la ville», un univers cinématographique des plus extraordinaires.
Comme l’indique Syham Weigant, «il le restitue, dans cette exposition, dans un sublime diptyque d’un scénario possible et d’une passion certaine tendrement magnifiée. Par son utilisation également d’un “paraphenalia” d’artefacts propres à cet art, le septième, entre affichettes et moult archives et documentations patiemment élues dans le désordre des puces de son quartier ou chez les chiffonniers qui arrivent à unifier cette ville gigantesque et si bigarrée par leurs infatigables pérégrinations dans tous les quartiers auxquels aucun ne se réserve ou résiste à l’acuité douce, mais infaillible de notre brillant et humainement romanesque Rebel Spirit. C’est une bienveillance, une générosité qu’il restitue aux décors et aux personnages qui l’ont tant construit et nourri». 
Et d’ajouter que la Banque Populaire, en invitant Rebel Spirit, ce n’est pas seulement Casablanca ou même le Maroc qu’elle nous révèle et honore, mais c’est aussi et surtout tout un continent 
réconcilié qu’elle accompagne et qu’elle célèbre.