Le commerce mondial des biens TIC reprend des couleurs. Il a, en effet, enregistré un rebond en 2017, après deux années de méforme, boosté par les composants électroniques utilisés dans l’Internet des objets (IoT). C’est ce que montrent les nouveaux chiffres publiés par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Certes, avec une part de 13,4% du commerce global de marchandises, le commerce des biens TIC reste loin de la part record enregistrée lors du boom de la communication Internet en 2000, mais il est à son plus haut niveau en deux ans.
Concernant les importations, le classement est coiffé par les États-Unis, suivis de près par la Chine et Hong Kong (Chine). Par ailleurs, la part des échanges intra-industriels reste élevée dans ce secteur, avec l’interdépendance des grands acteurs asiatiques, nord-américains et européens et les plus gros importateurs figurent généralement parmi les plus gros exportateurs de biens TIC. En outre, les importations de ces biens dans les économies en développement ont crû de 10% par an alors que des importations des pays en transition d’Europe du Sud-Est et de la Communauté d’États indépendants ont augmenté de 29%. Cette croissance est nettement supérieure à celle des économies en développement (3%), alors que dans les 47 pays les moins avancés, elles ont chuté de 30%. En 2017, l’Asie de l’Est a accentué son rôle de principale plaque tournante des exportations, tandis que l’Afrique, l’Asie du Sud et de l’Ouest ont toutes enregistré des baisses significatives. Avec une part de marché de 54%, les économies en développement importent davantage que les économies développées, car elles jouent un rôle plus important dans l’assemblage de biens TIC et importent donc beaucoup plus de composants électroniques.
