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La reconnaissance par le Salvador d'un «ambassadeur» du polisario à Managua, une décision «incohérente» du point de vue du droit international

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La reconnaissance par le gouvernement du Président salvadorien Mauricio Funes d'un «ambassadeur» du «polisario» à Managua est une décision «incohérente» du point de vue du droit international, estime Napoleon Campos, spécialiste salvadorien des questions internationales et de l'intégration. Il s'agit d'une «décision incohérente du point de vue du droit international, car les Nations unies ne reconnaissent aucune république sahraouie et ne vont pas le faire», écrit l'expert et universitaire salvadorien dans un article d'opinion publié sur le site d'information spécialisé en économie et finances, «Centroamerica economia».
M. Campos relève que le Maroc avait présenté en 2007 un plan d'autonomie, que le Conseil de sécurité de l'ONU a qualifié de base pour une solution politique «réaliste, viable et durable» au conflit autour du Sahara marocain. En avril dernier, l'organe exécutif de l'ONU avait sommé le «polisario» de se retirer «immédiatement» de Guergarate et a, à maintes reprises, condamné les mouvements armés des séparatistes dans cette région, rappelle-t-il. Dernièrement, poursuit l'expert, le Maroc a dénoncé les liens du «polisario» avec l'Iran et le Hezbollah, notant que cette dénonciation et la rupture des relations diplomatiques entre Rabat et Téhéran ont eu écho à Washington. À cet égard, il relève que les congressmen républicains Joe Wilson et Caros Curbelo et démocrate Gerry Connolly ont présenté un projet de loi qui réaffirme les relations maroco-américaines et condamne les visées déstabilisatrices de l'Iran en Afrique du Nord et dans d'autres régions. Ledit texte qualifie le polisario d'«organisation terroriste financée par l'Iran» et réaffirme le soutien au plan marocain d'autonomie qu'il qualifie de «sérieux, crédible et réaliste», et qui constitue «un pas en avant en vue de satisfaire les aspirations des populations du Sahara à gérer leurs propres affaires dans la paix et la dignité». Le projet de loi appelle le Président Donald Trump, le secrétaire d’État Mike Pompeo et le représentant des États-Unis à l’ONU à soutenir les efforts des Nations unies visant un règlement pacifique à la question du Sahara, ajoute l'auteur de l'article.
Il souligne en outre que le Maroc a renforcé ses relations d'amitié et de coopération avec les pays d'Amérique centrale en ouvrant en 2011 sa première ambassade au Guatemala, relevant que le Royaume a été admis, à l'unanimité, en tant qu'observateur extrarégional du Système d'intégration centrafricain (SICA) et qu'un an après, les deux Chambres du Parlement marocain ont été admises comme observateurs permanents au sein du Parlement centre-américain. «Qu'aurait gagné le Salvador ces dernières neuf années en contrepartie de l'amitié entre le Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN) et le polisario et de la reconnaissance par le gouvernement d'un “ambassadeur” du “polisario”, à part le fait de compromettre la coopération bilatérale et les investissements en provenance du Maroc ?» s'interroge l'expert salvadorien. 

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