Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

La région de Casablanca-Settat prépare son Schéma régional de l’aménagement du territoire

Le Conseil de la région de Casablanca-Settat, en partenariat avec le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, commande une étude pour l’élaboration du schéma régional de l’aménagement du territoire. Texte de référence pour l’aménagement de l’espace de l’ensemble de la région, ce schéma est un document stratégique prévu par la loi organique relative aux régions.

La région de Casablanca-Settat prépare son Schéma régional de l’aménagement du territoire

Le schéma régional de l’aménagement du territoire (SRAT) figure parmi les compétences propres de la région dans le domaine du développement. Il constitue un élément de grande importance dans la nouvelle vision de la régionalisation, au même titre que le programme de développement régional (PDR). À ce titre, la région de Casablanca-Settat vient de commander une étude pour l’élaboration de son schéma régional d’aménagement du territoire. Ainsi, le Conseil de la région de Casablanca-Settat, en partenariat avec le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, a lancé, cette semaine, un appel d’offres pour l’étude de l’élaboration du SRAT de la région. Une étude qui devrait permettre une visibilité de 25 ans sur la base d’une stratégie concertée de développement avec les acteurs locaux.
À titre de rappel, le SRAT est un document stratégique prévu par la loi organique n° 111.14 relative aux régions, défini comme un document de référence pour l’aménagement de l’espace de l’ensemble de la région et ayant pour objectif la cristallisation d’une entente entre l’État et la région sur les mesures d’aménagement de l’espace et de sa mise à niveau, selon une vision stratégique et prospective. La réalisation de cet outil stratégique, qui constitue un pas décisif dans la mise en application des attributions réglementaires des Conseils régionaux pour l’élaboration de leur propre stratégie d’aménagement et de développement territorial, marque une nouvelle ère dans le renforcement du processus de la décentralisation et de la déconcentration. Elle vise particulièrement, à parvenir à une entente entre l’État et la région sur les mesures d’aménagement de l’espace et de la mise à niveau de manière à permettre de définir les orientations et les choix de développement régional.

Il est à noter que des SRAT ont déjà été adoptés par les Conseils régionaux de Dakhla-Oued Eddahab et de Fès-Meknès, alors que les schémas des autres régions sont en phase d’étude ou d’élaboration, comme c’est le cas de la région de Casablanca-Settat, nous explique Abdelahad Fassi Fihri, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville.
En ce qui concerne la région de Casablanca-Settat, ce document va concerner deux préfectures (Casablanca et Mohammedia) et sept provinces (Settat, El Jadida, Benslimane, Médiouna, Nouaceur, Berrechid, et Sidi Bennour). Une région qui constitue le premier marché de consommation et d’emploi au Maroc, le premier pôle économique national et une région de référence en matière d’infrastructures de transport. Une région qui s’étend sur une superficie de 19.448 km² (2,8% du territoire national) et compte 6.862.000 habitants (RGPH1 2014), avec une densité de 353 habitants au km².
De la sorte, l’étude commandée par le Conseil régional a plusieurs objectifs à prendre en compte. Il s’agit de constituer une vision du développement régional susceptible de mobiliser les acteurs de la région autour d’un projet territorial fédérateur, de créer une dynamique de développement prospective et intégrée et de renforcer les dynamiques existantes à partir de cette vision. L’étude doit également servir à établir un cadre de cohérence de l’action publique à l’échelle régionale et une plateforme de contractualisation État-région. Cela doit également aider à mettre à la disposition des acteurs un cadre de référence concerté pour organiser l’espace régional et encadrer les programmes et stratégies sectorielles (PDR…).

Ainsi, dans une première phase, il sera question d’établir, à travers cette étude, un diagnostic stratégique territorial et participatif portant sur les différents domaines caractérisant la région, en vue de décliner les principaux enjeux du développement régional durable. Ce diagnostic doit inclure les dimensions géographique, démographique, sociale, culturelle, économique, environnementale et institutionnelle. Il doit aussi tenir compte des facteurs externes qui ont une incidence sur ces dimensions. Il établira d’abord un état des lieux régional, mais surtout une analyse transversale approfondie des principales problématiques territoriales de la région, avec la proposition d’investigations complémentaires dans les domaines reconnus d’importance stratégique.
De nombreux éléments sont à prendre en compte, comme l’étude du milieu physique et environnemental de la région, le développement humain, l’emploi et la formation professionnelle, les infrastructures et les équipements collectifs, la compétitivité territoriale, les activités économiques et l’investissement, les armatures urbaine et rurale, la stratégie métropolitaine, la pauvreté et les disparités infra-régionales.
La deuxième phase de l’étude concernera la vision du développement, les orientations stratégiques et les espaces projets (espaces appelés à développer leur propre capacité à attirer l’investissement public et privé, national et étranger). Quant à la troisième phase de l’étude, elle doit expliquer les modalités de mise en œuvre du SRAT. Car il sera question d’élaborer, à l’issue de cette étude, un projet de contrat entre l’État et la région de Casablanca-Settat, contenant les principaux projets susceptibles de promouvoir le développement intégré de la région. Le projet de contrat doit être assorti d’une matrice des participations dûment concertée, avec des montages financiers détaillés et bouclés, précisant les contributions de chacun des partenaires (État et collectivités territoriales), et du dispositif institutionnel pour l’exécution et le suivi-évaluation de la réalisation du contrat. 

Lisez nos e-Papers