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Les relations entre les deux Royaumes sont toujours caractérisées par une harmonie des positions et des points de vue, ainsi que par la coordination et la consultation sur tous les plans au service des liens bilatéraux et des questions arabes et islamiques. Ces relations revêtent une importance particulière, vu le statut des deux pays aux niveaux arabe, islamique et mondial, ainsi que leur position géographique et stratégique, et leur politique étrangère équilibrée basée sur les principes de modération, de dialogue et d’engagement à respecter la souveraineté nationale et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays.
La coordination et la consultation permanentes entre les deux pays au sujet des questions à caractère régional et international constituent un modèle à suivre grâce à la convergence des points vue des deux Royaumes au niveau politique sur toutes les questions d’intérêt commun, notamment en ce qui concerne la paix mondiale et la lutte contre le terrorisme et l’idéologie extrémiste. À cet égard, les Chefs des deux pays insistent sur l’importance d’œuvrer pour le renforcement de la solidarité et de l’unité des rangs arabes, et ce à la lumière des défis politiques et sécuritaires auxquels la région est confrontée.
Les deux pays conviennent qu’il est nécessaire de faire face au fléau du terrorisme et exhortent les oulémas, les penseurs et les intellectuels à s’acquitter de leur rôle et de leurs responsabilités afin de proposer un discours religieux, médiatique et intellectuel éclairant et fondé sur les véritables enseignements de l’Islam et ses valeurs de tolérance, de modération, d’ouverture et de dialogue.
S’agissant de la solidarité et de l’action arabe commune et des questions arabes et islamiques justes, les deux pays ont une vision cohérente, en particulier au sujet de l’importance de l’action de la communauté internationale et de l’intensification de ses efforts afin de parvenir à un règlement global et juste pour l’édification d’un État palestinien indépendant aux frontières du 4 juin 1967 avec Al Qods-Est comme capitale. Dans ce sens, les deux Royaumes continuent de défendre fermement la cause d’Al-Qods Acharif, sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods et S.M. le Roi Abdallah II.
Par ailleurs, le Maroc a toujours soutenu les causes vitales du Royaume Hachémite tout en saluant les réformes entreprises par le Roi Abdallah II pour renforcer la démocratie, réaliser davantage de développement économique et social et consolider la sécurité et la stabilité du pays dans un environnement régional marqué par une multitude de crises et de tensions. Pour sa part, le Royaume de Jordanie se félicite du processus de réforme conduit par S.M. le Roi Mohammed VI, tout en réitérant, à plusieurs reprises, sa position constante soutenant l’intégrité territoriale du Royaume et son appui au plan d’autonomie pour le Sahara marocain pour régler définitivement cette question.
Illustrant la solidité des relations entre les deux pays frères, le Maroc a, sur instruction de S.M. le Roi Mohammed VI, mis en place l’hôpital médico-chirurgical de campagne au camp Zaatari des réfugiés syriens, dans la province jordanienne d’Al Mafrak (nord-est), le 10 août 2012, pour soutenir les efforts du Royaume Hachémite dans l’accueil des réfugiés syriens et réaffirmer la solidarité du Maroc avec le peuple syrien frère qui traverse une situation difficile.
En plus des conventions de coopération signées par les deux pays au cours des dernières années (plus de 60 conventions, protocoles et mémorandums d’entente dans différents domaines), les relations bilatérales ont été redynamisées ces derniers mois, notamment au niveau économique, en vue de les hisser au niveau de l’excellence des liens politiques entre les deux Royaumes.
À cet égard, l’inauguration d’une ligne aérienne directe entre les deux pays, prévue en avril, et la tenue à Amman de la réunion de la haute commission mixte au même mois, impulseront sans nul doute un nouveau souffle aux relations de coopération et faciliteront les procédures pour permettre au secteur dans les deux pays de relever le rôle qui leur sied.
Ainsi, l’enjeu économique demeure au centre d’intérêt des deux pays pour diversifier la coopération, d’autant plus que les deux Royaumes jouissent d’une position géographique stratégique pouvant servir de porte d’entrée aux marchés africains et du Moyen-Orient.
