Une rencontre pour rien !

Faut-il blâmer Hervé Renard pour avoir choisi l’Argentine comme sparring-partner ? A priori non. Le coach ne pouvait pas savoir que le match allait prendre une tournure pareille. L’Albiceleste reste tout de même une grande nation du football et regorge de grands talents. Renard attendait beaucoup de ce match. «L’école sud-américaine est énorme. Ce sera un match de grand calibre et l’essentiel est d’en tirer le maximum de leçons et d’expérience», a-t-il souligné en conférence de presse d’avant-match. Il avait même annoncé qu’il alignerait la meilleure équipe possible : «Demain (NDLR mardi 26 mars), j’alignerai la meilleure équipe qui puisse faire face à l’Argentine», a-t-il assuré.

Au final, Renard est sorti de ce match sans le moindre enseignement. Pis encore, il a trouvé le match du 22 mars contre le Malawi plus important que celui contre l’Argentine en termes d’enseignements. Au-delà du vent qui a rendu la rencontre trop difficile, c’est surtout l’envie de gagner à tout prix des deux équipes qui a pourri l’ambiance du match en le transformant en bataille rangée. D’un côté, les Lions de l’Atlas voulaient signer leur premier succès face aux Argentins. De l’autre, l’Albiceleste, battue quatre jours auparavant par le Venezuela, se devait de se racheter pour faire taire les critiques de plus en plus acerbes.

La joie extrême des Argentins (joueurs et staff technique) à l’issue du match en dit long sur l’importance de ce match qui n’avait d’amical que le qualificatif. De toute façon, la notion de match amical n’existe pratiquement pas chez les sélections de l’Amérique latine. Pour elles, chaque match disputé l’est pour être gagné. C’est ce qui explique qu’il y ait eu autant d’engagement de la part des hommes de Lionel Scaloni. Pour Renard, il devra attendre la préparation du mois de juin pour peaufiner son équipe.