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Les réserves alimentaires diminuent, les coûts des inondations augmentent

Le rapport de l’ONU sur les océans, qui sera officiellement publié le 25 septembre lors du Sommet sur le climat à New York, évoque des impacts désormais irréversible du dérèglement climatique, dont la diminution des réserves alimentaires, l’augmentation des coûts des inondations et l’élévation du niveaux des eaux qui pourrait être multipliée par 100 d’ici 2100.

Les réserves alimentaires diminuent,  les coûts des inondations augmentent

«Sans travaux majeurs de protection, le coût annuel des inondations liées aux ondes de tempête, hausse temporaire du niveau de la mer, pourrait être multiplié par 100 à 1.000 d’ici 2100». Cette envolée des dégâts financiers est l’une des nombreuses illustrations des impacts qu’ont les changements climatiques sur les océans. Impacts jugés «irréversibles» par le dernier rapport sur les océans réalisé à la demande des Nations unies et sera officiellement publié au cours du Sommet de l’action climatique qui aura lieu à partir du 23 septembre à New York. Selon le projet de rapport, les réserves alimentaires présentes dans les eaux tropicales peu profondes pourraient diminuer de 40%. «Les espèces marines, du plancton aux poissons et aux mammifères, se sont déjà déplacées de plusieurs centaines de kilomètres depuis les années 1950, avec un impact majeur sur les écosystèmes et la pêche», souligne ce rapport, fruit de la collaboration des 195 États membres du groupe d’experts de l’ONU sur le climat (Giec) dont le rapport sur la biodiversité a récemment été publié. Qu’il s’agisse de mers nourricières ou du patrimoine génétique de la planète, les deux rapports en arrivent à la même conclusion : «si l’Humanité veut éviter la pire des catastrophes, elle doit réformer rapidement et profondément son modèle de production et de consommation». Et les dégâts causés aux océans par le dérèglement climatique engendrés par les activités humaines sont nombreux. À commencer par l’élévation du niveau des mers : au 22e siècle, le rythme d’élévation du niveau des mers pourrait être 100 fois plus rapide, de 3,6 millimètres par an aujourd’hui. «Nous allons passer d’un monde doté d’un océan stable à un monde où le niveau de la mer s’élèvera en permanence, menaçant les côtes pendant des siècles, si ce n’est plus», commente Ben Strauss, directeur du centre de recherche Climate Central cité par l’AFP. À ce rythme, les eaux pourraient à terme submerger des territoires où vivent aujourd’hui 280 millions de personnes qui devront être déplacées. En conclusion, les scientifiques craignent que les océans, en cours de saturation en CO2, ne puissent plus être en mesure d’absorber le surplus des émissions de gaz à effet de serre. Depuis le milieu du XIXe siècle, les mers ont absorbé plus de 90% de la chaleur supplémentaire générée par les gaz à effet de serre produits par l’Homme, rappelle le document de l’ONU. 

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